Bons plans sorties pour le week-end (Nuits Bota, Nationa(a)l, Jazz à Liège, KFDA…)

Clark, à l'Opening Night Owls aux Nuits du Botanique ce samedi. © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Festivals, concerts, ciné, clubbing, expos, scènes… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel histoire de pimenter vos week-ends.

Nuits Bota

Jusqu’au 19/05 au Botanique, Bruxelles

Depuis le temps, c’est devenu une tradition, presque un rite d’initiation. Un peu comme le tournoi de Roland Garros est associé au blocus de juin par tous les (ex-)étudiants, les Nuits du Botanique sont forcément synonymes de printemps pour tous les amateurs de musique. C’est en gros le lancement officieux de la grande déferlante. Celle qui verra s’enchaîner les festivals de manière quasi ininterrompue pendant cinq mois, aux quatre coins du pays. Bien sûr, le rendez-vous bruxellois n’est pas le plus gros d’entre eux, loin s’en faut. Au fil des années, on sent d’ailleurs bien qu’au-delà de sa volonté de rester un festival à taille humaine, le Bota doit cravacher pour maintenir son standing (peu de grosses têtes d’affiche internationales, de plus en plus de mal à proposer l’une ou l’autre création exclusive). Il n’empêche: un pied indoor, un pied dehors, dans ses jardins, le Botanique continue d’aligner du bon et du beau, mixant les genres (rock, électro, pop, chanson, hip hop…) et les ambiances (du Chapiteau à la Rotonde).

www.botanique.beNotre sélection parmi les concerts qui n’affichent pas (encore) complet

Nationa(a)l

Du 8 au 17 mai au 68 rue aux Laines, Bruxelles

L’événement Nationa(a)l propose une vitrine des créatifs d’ici. Musique, cinéma, mode, design, littérature, gastronomie… Tous les talents sont dans la nature. De loin, l’événement a tout de l’entreprise donquichottesque. Pensez donc: organiser à Bruxelles un événement culturel bi-communautaire, trilingue, qui se piquerait de mélanger des disciplines aussi diverses que la musique, le design, le cinéma, la mode, la littérature… Et cela alors que le secteur culturel semble boire la tasse, privé de nombreux financements publics. Pas évident. Après une version-test en 2012, le Nationa(a)l store a pourtant réussi une première édition l’an dernier. Au point de remettre le couvert dès ce vendredi 8 mai. (L.H.)

www.nationalstore.beNotre article et sélection parmi la programmation

Sherlock Forever

Jusqu’au 8 mai à Flagey, Bruxelles

Né de la plume de Conan Doyle en 1887, Sherlock Holmes a connu un nombre impressionnant d’incarnations à l’écran -les plus récentes, sous les traits de Robert Downey Jr., dans les films de Guy Ritchie, et de Benedict Cumberbatch, dans la série Sherlock. Le détective privé étant décidément indémodable, Flagey a l’excellente idée de lui consacrer un cycle d’un week-end, réunissant quatre de ses aventures parmi les plus insolites. Ainsi de Sherlock Jr., variation burlesque et fantaisiste, où Buster Keaton campe un projectionniste se rêvant détective. Ou de The Private Life of Sherlock Holmes, où Billy Wilder passe les amours refoulées du limier de Baker Street au filtre de son ironie et de son humour à froid. Thom Eberhardt inverse pour sa part les rôles de Holmes et Watson (interprétés par Michael Caine et Ben Kingsley) dans Without a Clue, là où Guy Ritchie en propose une déclinaison quelque peu iconoclaste dans un film n’ayant de sobre que son titre, Sherlock Holmes. Elémentaire, et incontournable. (J.F.Pl.)

www.flagey.be

Mithra Jazz

Jusqu’au 9 mai au Palais des Congrès, Liège

C’est la 25e fois que Jazz à Liège invite les amateurs de bonne musique à venir écouter certains des plus grands noms du jazz. Parmi la brochette d’invités, Ron Carter en tête d’affiche. Le contrebassiste américain est une figure légendaire du jazz. Il a même été surnommé le « contrebassiste du XXe siècle » pour l’importance de son rôle dans l’histoire du jazz. Ce jeudi , la Belge Mélanie De Biasio ouvrait le bal. Le Ron Carter « Golden Striker Trio » sera un des douze noms en présence vendredi. Pour terminer en beauté, samedi 9 mai fera place au meilleur big band belge: le Brussels Jazz Orchestra. Mais aussi au contrbassiste Kyle Eastwood (fils de), qui vient présenter son nouvel album Timepieces à la tête de son quintette. D’autres pointures se partagent l’affiche, comme le quartet TaxiWars de Tom Barman (le leader de dEUS), Avishai Cohen Trio « From Darkness », découvert en 1996 par Chick Corea et la liste est encore longue. (S.D.)

www.jazzaliege.be

Guinguette littéraire, une autre foire du livre

Jusqu’au 26 septembre à la Maison Losseau, Mons

« Guinguette »? « Café de banlieue où l’on va boire, manger et danser les jours de fête », nous dit le Larousse. C’est donc résolument sous le signe des réjouissances que Mons 2015 inaugure son volet littérature. Sa « Guinguette Littéraire », sise à deux pas de la Grand-Place dans les jardins d’une des rares maisons Art Nouveau de sa cité, se composera ainsi d’une librairie éphémère (constituée de dix librairies indépendantes), d’un atelier « pour petits et grands » et d’un bar littéraire. En plus du poète Carl Norac, écrivain complice de Mons 2015, et de Kitty Crowther, auteure phare de l’Ecole des loisirs et invitée d’honneur dont on pourra voir une installation plastique pendant tout l’été, Mons sera ainsi visité par des auteurs européens (l’Anglais Gabriel Josipovici, l’Allemand Reinhard Jirgl, les Français Julien Blanc-Gras, Diane Meur ou Marie-Hélène Lafon), un intéressant focus sur l’édition, des concerts et des ateliers d’écriture, de fabrication de livres ou de typographie. Le tout en entrée libre, et avec des horaires souples -la guinguette ne fermera ses portes que le 26 septembre venu. (Y.P.)

www.mons2015.eu

Lowup

Le 8/05 à Recyclart, Bruxelles

Collectif bruxellois, Lowup a commencé par organiser des soirées avant de lancer son propre label. Il fête aujourd’hui ses 7 ans, fidèle à ses marottes. Soit une obsession pour les basses monumentales, et un goût pour les sons électropicaux. Sont ainsi convoqués à Recyclart le duo Jus Now, accompagné du MC Serocee, ainsi que Pelikann, et tout le low-up crew. (L.H.)

www.recyclart.be

Archive de Arkadi Zaides
Archive de Arkadi Zaides© DR

KunstenFestivalDesArts

Du 8 au 30/05 à Bruxelles

En mai, le Kunstenfestivaldesarts envahit Bruxelles avec des spectacles venus de Buenos Aires, Taiwan, Marrakech, Paris, Zagreb, New York ou Stockholm… Le plaisir de la VO surtitrée FR/NL, celui de croiser des histoires et des esthétiques issues d’ailleurs, de (re)voir des pointures ou de découvrir de nouvelles signatures. Au menu: une trentaine d’oeuvres dans autant de lieux de la capitale. Tour d’horizon. Après son exposition au Wiels, Anne Teresa De Keersmaeker proposera My Breathing Is My Dancing, une chorégraphie basée sur la respiration et la musique. Univers radical avec le metteur en scène-plasticien Roméo Castellucci. Dans Uso umano di esseri umani/Usage humain d’être humain, il nous embarque dans un bâtiment abandonné pour une performance aidée d’un récit biblique -la résurrection de Lazare!(N.A.)

www.kfda.beNotre article

Raymond Dakoua: Guantànamo (Abidjan) & Bruxelles, on est bien!

Jusqu’au 24/05 au Centre culturel Jacques Franck, Bruxelles

Né en Côte d’Ivoire et établi à Bruxelles depuis une vingtaine d’années, Raymond Dakoua investit le Centre Culturel Jacques Franck le temps d’une double exposition reprenant une trentaine d’images lumineuses. Le fil rouge entre Guantànamo (Abidjan) et Bruxelles, on est bien!? « C’est moi », confie Dakoua qui confirme que les deux sujets n’ont à proprement parler rien à voir l’un avec l’autre. Bien sûr, le traitement est le même: « à cheval sur le documentaire et le plastique ». La série sur la capitale belge résulte d’un travail de sept mois. Le propos? « Présenter la diversité culturelle et le vivre-ensemble dans la ville à travers une série de couples. » L’Ivoirien revendique un état des lieux d’une ville où « la coexistence est plutôt bonne ». Un constat positif? « Plutôt mais la vigilance est de mise… Croisons les doigts pour que Bruxelles reste dans l’ouverture », s’inquiète l’intéressé qui rencontre longuement ses sujets avant de les immortaliser. Aussi à l’aise avec la couleur qu’avec le noir et blanc, Raymond Dakoua passe d’une géographie à une autre sans le moindre problème. Quand il pose son objectif sur un centre de réinsertion d’Abidjan surnommé « Guantanamo » par d’anciens jeunes miliciens qui l’occupent et dont on espère la réinsertion dans la vie civile, c’est tout le coeur qui vibre. Difficile de rester de marbre devant les images, prises dans la foulée d’une enquête anthropologique menée par Karel Arnaud, d’une jeunesse « qui n’a pas ce qu’elle veut ». Le constat est sans appel et la réalité sombre. Image après image, on devine le lent processus d’apprivoisement derrière ce travail photographique. C’est ce contact d’humain à humain qui émeut et rapproche le spectateur de cet univers au final pas si éloigné de lui. Car le désespoir n’a à proprement parler pas de véritables frontières, peu importe où se trouvent les laissés-pour-compte. Dakoua met des photographies sur l’Internationale de la douleur et fait saigner nos coeurs. (M.V.)

www.lejacquesfranck.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content