Bons plans sorties pour le week-end (La Ferme!, Caramel Beurre Salé, Sauter hors du cadre…)

BRNS, ce samedi au festival La Ferme! © Mathieu Zazzo
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, scènes, expos… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel et vous propose le meilleur du week-end.

La Ferme! Festival

Le samedi 28 février à la Ferme du Biéreau, Louvain-la-Neuve

L’événement n’a été lancé que l’année dernière, mais il donne déjà l’impression d’avoir trouvé sa vitesse de croisière, un peu comme s’il avait toujours été là. La Ferme!, c’est le mini-festival organisé à Louvain-la-Neuve, du côté de la Ferme du Biéreau. Son créneau: les musiques actuelles, côté indie, branchées sur le courant alternatif. Dieu sait que les deux termes ont été largement galvaudés, et ne veulent plus toujours dire grand-chose. Il faut donc saluer l’opiniâtreté avec laquelle l’événement entend redonner du contenu aux étiquettes. Et cela dans un lieu qui doit régulièrement batailler pour rappeler à la population estudiantine que l’offre culturelle de Louvain-la-Neuve ne se résume pas à la corona du jeudi soir…

Concrètement, le festival se déroulera le 28 février prochain. La seule présence de BRNS devrait déjà lui assurer une belle affluence. Mais les Bruxellois sont loin d’être le seul atout de la soirée. Le trip rock-psyché de Moaning Cities est aussi au programme, comme le nu groove électronique des Anversois d’A/T/O/S (preuve que le rendez-vous ne se braque pas sur le seul idiome rock). Cela étant dit, La Ferme! a ses dadas, une inclination naturelle pour les courants math-rock et post-rock. D’où la place accordée par exemple aux Français de Fago.Sepia, ou au duo de Brighton AK/DK, présenté comme la révélation du dernier festival ArcTanGent (l’un des principaux rendez-vous art-rock de l’année). En toute fin de soirée, ce sont encore les Anglais masqués de Nordic Giants qui assureront l’ultime feu d’artifice.

www.lafermefestival.be

Caramel Beurre Salé

Le 28 février à l’Atelier 210, 1040 Bruxelles

Le 28 février, le coeur de l’amateur de chanson française ne pourra qu’être déchirement. Alors que Camélia Jordana (lire son portrait) passera ce soir-là au Botanique, l’Atelier 210 fêtera les trois ans de la structure Caramel Beurre Salé avec un menu entrée-plat-dessert parfait, que la précitée connaît en outre bien. Après l’intro instrumentale de Mocke, Mathieu Boogaerts (compagnon d’écriture) prendra ainsi le relais avant de céder la scène à Bertrand Belin (qui l’a déjà partagée avec la chanteuse). Une affiche trois étoiles. Et un vrai dilemme…

www.atelier210.be

Crookers

Le 28 février au Cadran, 4020 Liège

On le répète encore une fois: les Crookers sont désormais le Crooker. Seul Francesco « Phra » Barbaglia tient encore la baraque. Si la formule maximaliste italienne a du plomb dans l’aile (ce n’est pas la pochette du nouvel album prévu début mars qui va rassurer), il paraît qu’elle retourne toujours tout son petit monde sur la piste de danse. Toujours ça de pris…

www.lecadran.be

Sauter hors du cadre

Du 28 février au 1er mars aux Brigittines, 1000 Bruxelles

« Sauter hors du cadre » est le titre de l’intéressant week-end proposé par les Brigittines sur le duo danse et cinéma. Au programme: projections en boucle, installations vidéo, table ronde, VJ Bal, réalisation d’un clip avec, en ouverture, Optique Large: « un zigzag à travers l’histoire de la danse et du cinéma, depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui. De la danse classique et contemporaine au film hollywoodien et au clip vidéo. » En première belge, on découvrira The Need to Dance, un documentaire sur le danseur-chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui. On croisera aussi le fameux RE:Rosas, ou l’incroyable compil des versions créées au quatre coins de la planète du spectacle Rosas danst Rosas (1983). Un véritable pari lancé sur le Net: la compagnie d’Anne Teresa De Keersmaeker a filé les clés de son spectacle aux internautes demandant en retour de poster leur propre version. Quatre femmes assises dansant en gestes naturels et nonchalants: croiser les jambes, porter la main au menton, tourner la tête, relâcher le corps… le tout sur une musique scandée. Résultat: un incroyable patchwork avec des versions singulières dans une école, à la plage, dans les escalators, avec des enfants, en style indien, avec des femmes enceintes, par des majorettes dans le métro, etc. Fun et hypnotique! Autres curiosités avec Gems of the 80’s and 90’s: des vidéos d’avant l’essor des nouvelles technologies où « les chorégraphes et les réalisateurs ont fait preuve d’un imaginaire inouï. » On nous promet quelques perles. Mais aussi un zoom sur les films chorégraphiques belges, Going West, une installation en quatre écrans, de Louise Vanneste, ou encore un Ciné Bal où le spectateur s’essaiera à la chorégraphie filmée…

www.brigittines.be

Sorties cinéma de la semaine:

Foxcatcher ****, récit d’une relation toxique

American Sniper **, chronique patriote d’un tireur d’élite

Seventh Son ***, petits plaisirs et créatures spectaculaires

Le Dernier Loup ***, paysages et loups superbes

Réalité ***, forcément peu banal…

Visionary Structures – From Johansons to Johansons

Jusqu’au 31 mai à Bozar, 1000 Bruxelles

A l’occasion de sa présidence du Conseil de l’Union européenne, la Lettonie a les honneurs du Palais des Beaux-arts. C’est un euphémisme de dire que l’on sait peu de choses à propos de cette république parlementaire balte aux allures de steak haché compressé entre, au sud, la Lituanie, et, au nord, l’Estonie. Outre l’actualité politique prégnante, ce focus bienvenu est également à mettre sur le compte d’une tendance actuelle de globalisation repérable au travers de la programmation de nombreux lieux d’exposition. Aujourd’hui, plus possible de créer seul dans son coin, tout se passe désormais comme si la moindre scène artistique locale se devait d’être exhibée au monde entier -on se rappellera à bon escient de My Winnipeg à la Maison Rouge. Vingt-quatre ans après son indépendance, onze ans après être devenue Etat membre de l’Union européenne et un an après être entrée en zone euro, il est donc grand temps de découvrir la Lettonie, et ce que veut dire y être artiste. Visionary Structures – From Johansons to Johansons se fend d’une perspective diachronique à cheval sur le XXe et le XXIe siècle. Au menu, 40 oeuvres (dessin, travail graphique, installation, vidéo, construction spatiale, photomontage, affiche style « propagande ») issues de l’esprit de sept artistes lettons répartis sur trois générations. Le propos s’ouvre sur les explorations constructivistes d’un Kârlis Johansons ou d’un Gustavs Klucis, tous deux animés par la conviction que « l’art peut incarner un nouveau monde », pour se refermer sur la jeune génération, emmenée par un autre Johansons, Voldemars celui-là, qui signe des installations-systèmes calquées sur les forces énergétiques de ce monde. Entre les deux, on mesure tout l’effet, paradoxalement positif, de la puissance coercitive de la Guerre froide durant laquelle les artistes lettons ont exploré sans relâche les possibilités d’un « espace alternatif idéal ». A noter que l’exposition prend place dans le cadre plus large de Focus on Latvia, un programme culturel multidisciplinaire rassemblant également du théâtre, du cinéma et toute une série de concerts.

www.bozar.be

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