Bons plans sorties pour le week-end (Heartbeats Festival, Brussels Film Festival…)

Ibeyi © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, ciné, clubbing, expos… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel.

Heartbeats Festival

Les 5 et 6 juin au parc Fluvial d’Halluin

Avec son nom piqué à une chanson de The Knife devenue un tube en vendant des écrans de télé une fois reprise en acoustique par José Gonzalez (qui, petit clin d’oeil, figure à l’affiche de cette toute première édition), le Heartbeats est le grand, sonnant et trébuchant nouveau venu de la saison festivalière. Evénement transfrontalier couvert, coorganisé par trois salles de concerts, Le Grand Mix (Tourcoing), l’Aéronef (Lille) et De Kreun (Courtrai) main dans la main avec le producteur parisien Super!, qui se cache notamment derrière le Pitchfork Music Festival, le Heartbeats s’installera les 5 et 6 juin au bord de l’eau, dans le port fluvial d’Halluin. A une grosse heure de Bruxelles, quelques mètres seulement de la Belgique et de Menin.

Cet Eurometropolis Music Festival n’accueillera évidemment pas que des Belges (spéciale Tom Barman avec dEUS et Magnus) et des Lillois (Rocky). Assez orienté dancefloor, mais le dancefloor avec de vrais instruments, le Heartbeats sort les gros noms et/ou le grand jeu avec les Anglais de Metronomy, les redoutables Canadiens de Caribou et les petits prodiges de BadBadNotGood… Il offre aussi une séance de rattrapage pour la revenante Roisin Murphy dont le nouvel album vient de sortir mais qui a rempli l’Ancienne Belgique en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Ajoutez la vénéneuse Anna Calvi et la sensation Ibeyi, ces soeurs jumelles franco-cubaines, filles de feu Anga Diaz, percussionniste du Buena Vista Social Club, et vous aurez une idée de l’ambition et de l’esprit du nouveau-né. Les organisateurs, qui proposent des tarifs tout ce qu’il y a de plus raisonnable (35 euros la journée, 60 euros pour la totale), attendent sur deux jours entre 12.000 et 16.000 spectateurs sur les rives de la Lys.

www.heartbeatsfestival.eu

Sysmo

Le 5 juin au Recyclart, 1000 Bruxelles

On dirait presque un slogan télécom: Sysmo est un « community concept that connects people through rhythm and dance ». En vrai, c’est surtout un collectif d’une quinzaine de percussionnistes, basé à Bruxelles. Il fêtera ses deux ans au Recyclart, en invitant à ses côtés le bassiste Daniel Romeo.

www.recyclart.be

Tiga

Le 5 juin au Depot, Louvain

Still alive, le Canadien Tiga a repointé récemment le bout du nez avec 100, premier extrait de sa collaboration avec Boys Noize. Il sera également de passage au Depot de Louvain, avec ce qui est présenté comme son premier exercice live en Belgique. Compuphonic (avant), Surfing Leons et Goldfox (après) seront également dans le coin.

www.hetdepot.be

Brussels Film Festival

Du 5 au 12 juin à Flagey et à la Cinematek

Le Brussels Film Festival reprendra ses quartiers à Flagey et dans ses alentours du 5 au 12 juin, avec comme toujours l’ambition de célébrer le cinéma dans un esprit de fête. La Cinematek sera une fois de plus associée à l’événement, dont le coeur battant restera néanmoins plus que jamais le fabuleux bâtiment de l’ex-INR et la place Sainte-Croix adjacente, où le soleil est invité à briller pour les festivaliers entre deux projections… Le BRFF porte haut sa cinéphilie en faisant de Jacques Doillon son invité d’honneur. 70 longs et courts métrages, en provenance de quinze pays européens, sont programmés par Ivan Corbisier et son équipe. Des séances en plein air et des DJ sets accentueront l’aspect festif d’une manifestation par ailleurs très sensible à la diversité culturelle, et où l’ambiance pourrait une fois de plus se révéler chaude. Avec un air de vacances pour savourer The fabulous european cinema!

www.brff.beNotre interview de Jacques Doillon, invité d’honneur

Pile

Le 5 juin au Water Moulin, Tournai

You’re Better Than This, sorti il y a quelques mois maintenant, est assorti d’une mini tournée belge en trois étapes (Liège et Bruxelles la semaine dernière, Tournai ce vendredi) Un disque fier, bruitiste et courageux qui redonne sens à cette appellation trop souvent galvaudée qu’est l’indie rock. Si le revival nineties n’a pas amené que du bon et a accouché d’une tripotée de groupes insignifiants voire franchement dispensables, le gang de Boston est de ceux respectés et respectables qui sans ringardise donne envie de se replonger dans les années 90. Incarnant une vision assez radicale d’un rock peu enclin aux concessions. Deuxième album, solide et féroce, pour le label Exploding in sound, You’re Better Than This n’a pas que la voix qui crie et les guitares nerveuses qui crissent. Il peut aussi bien marcher sur les pas d’un Fugazi, d’un Shellac et d’un Slint que suivre les traces d’un Dinosaur Jr ou d’un Sebadoh. Réveiller le démon grunge qui sommeille en lui autant que se permettre un folk acoustique comme l’instrumental Fuck The Police. Enregistré à Omaha avec Ben Brodin, un vétéran de Saddle Creek qui a joué de la batterie pour Jason Mraz, cet album promet des concerts incandescents et fiévreux.

watermoulin.bandcamp.com

16×16

Jusqu’au 30 juin au Goethe Institut, 1040 Bruxelles et à la Cinematek, 1000 Bruxelles

Le Goethe Institut possède dans ses archives un riche fonds de films en format 16mm. Avant son déménagement, il s’est associé avec la Cinematek (qui a accueilli le fonds dans ses collections en 2006) pour présenter au public 16 de ces trésors cachés. Une belle et unique invitation à revisiter l’audacieux Nouveau Cinéma allemand (celui des années 60-70, surtout) en prêtant une attention particulière à des réalisateurs moins connus que les Kluge, Schlöndorff, Herzog, Wenders, Schroeter et Fassbinder. Rudolf Thome -une trentaine de films à son actif- sera quant à lui l’invité du festival 16 x 16, dont l’ouverture se fera avec l’excellent Die Brücke de Bernhard Wicki (1959). On verra ensuite, et entre autres, des films signés Herbert Vesely, Ulla Stökl, Peter Lilienthal, Helke Sander et Sohrab Shahid Saless.

www.goethe.dewww.cinematek.be

Germaine Krull – Un destin de photographe

Jusqu’au 27 septembre au Jeu de Paume, 75008 Paris

Longtemps abandonnées dans les limbes de la photographie, les femmes photographes ont commencé à être mises en avant il y a une vingtaine d’années. Cela a été le cas pour des signatures aussi décisives que Berenice Abbott, Laure Albin-Guillot, Eva Besnyö, Claude Cahun, Florence Henri, Kati Horna, Lisette Model ou Lee Miller. Toutes ces grandes dames ont eu les honneurs d’une rétrospective. Il était donc grand temps d’en consacrer une à Germaine Krull, ne serait-ce qu’en raison du caractère avant-gardiste de son travail. A cela, pour bien comprendre les enjeux d’une vaste exposition, il faut ajouter son rôle déterminant quant à l’évolution du reportage moderne, son goût pour l’élaboration de livres photographiques, ainsi que sa curiosité pour les marges du Paris populaire. Cette photographe allemande née en 1897, qui a vécu entre autres dans la capitale française, aux Etats-Unis et en Inde, appartient au registre des fortes têtes de l’image -elle a été surnommée la « Walkyrie de la pellicule ». Son travail impulsif -comme en témoigne son usage intensif du « petit format » 6 x 9 cm Icarette- et résolument inventif le prouve. Avec plus de 130 tirages, comprenant de nombreux inédits, provenant de collections internationales, Un destin de photographe embrasse toute l’oeuvre de Krull, révélant au passage ses obsessions: sujets sociaux (les clochards, la Zone, les lieux de plaisir); l’intérêt pour la condition des femmes (les ouvrières de Paris); l’attrait de la modernité, en particulier pour les machines et spécialement les automobiles; la fascination pour les mains et les ombres. Le seul reproche que l’on pourrait adresser aux curateurs (il est tout relatif), c’est peut-être de s’être un peu trop attardés sur les années parisiennes de Krull, entre 1928 et 1931, au détriment du reste de son travail, tout particulièrement ses images de Bangkok dans les années 60.

www.jeudepaume.org

Sorties ciné de la semaine

Belle ***, la question de l’esclavage;

The Cut *, les bonnes intentions ne font pas toujours les grands films;

Profanation ***, polar glauque à la scandinave;

Rio I Love You **, court en idées;

Danny Collins **, Al Pacino cabotine.

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