Bons plans sorties pour le week-end: Gent Jazz, LaSemo, L’heure d’été…

Les compositions soufflantes de l'Américain Alex Webb, orfèvre de la couleur. (Mexicans arrested while trying to cross the border to United States, San Ysidro, California, USA, 1979) © Alex Webb/Magnum Photos
FocusVif.be Rédaction en ligne

Ce week-end, on fait le plein de soleil. Et pour faire d’une pierre deux coups, comme chaque semaine, Focus sélectionne quelques-unes des sorties les plus excitantes (festivals, expos, cinéma plein air…) pour vous en mettre plein les yeux et les oreilles.

Les Ardentes

On pensait qu’après avoir cassé leur tirelire l’an dernier (Kendrick Lamar, Nicki Minaj), les Ardentes allaient revenir avec une affiche plus « sobre ». Que nenni. Pour ses dix ans, le festival sort à nouveau la grosse artillerie, invitant notamment Pharrell « Happy » Williams. Sans actu (si ce n’est trois rééditions vinyles), Indochine était également de passage, ouvrant même le festival un jour plus tôt. Pour compléter, ça va brasser large, entre électro costaud (2 Many DJ’s, Rone, Flying Lotus…), héros éternel (Christophe), rock indé (Cat Power) et surtout une incroyable progra hip hop (Future, PNL, Nekfeu, Vince Staples…). (L.H.)

JUSQU’AU 10/07, À LIÈGE. WWW.LESARDENTES.BE

Gent Jazz

L’un des meilleurs festivals de Belgique, par le cadre au-delà du stress et de la foule, et un programme éclectique bien pensé. Le Gent Jazz justifie donc son titre en invitant Pat Metheny & Ron Carter, Terence Blanchard, la révélation Kamasi Washington et le trio formé par le pianiste suprême Brad Mehldau, le guitariste John Scofield, ancien de chez Miles, et le batteur Mark Giuliana, instrumentiste du dernier Bowie. La surprise vient moins de l’échantillon rock proposé -dEUS, Balthazar, John Cale- que de projets transversaux menés par Lyenn et l’enthousiasmant Matthew Halsall & The Gondwana Orchestra. (Ph.C.)

JUSQU’AU 16/07, À GAND. WWW.GENTJAZZ.COM

Cactus

L’un des plus jolis rendez-vous de la saison. Le Cactus brugeois a pour lui un cadre bucolique (le Minnewaterpark), une philosophie old school (une seule scène), et une affiche rock-indé-adulte soignée, qui se débrouille à chaque fois pour proposer son lot d’exclus -cette fois-ci, entre autres, Air, Gregory Porter, Laura Mvula… (L.H.)

DU 8 AU 10 JUILLET, À BRUGES. WWW.CACTUSFESTIVAL.BE

Rock Zottegem

Zottegem, 25 000 habitants. Son château d’Egmont, son stade Jules Matthijs. Bon, après, on ne va pas se mentir, on n’y a jamais mis les pieds. Mais puisque les organisateurs de Rock Zottegem ont réussi, entre deux stars flamandes, à mettre la main sur Elvis Costello et Grace Jones… (L.H.)

LES 8 ET 9 JUILLET, À ZOTTEGEM. WWW.ROCK-ZOTTEGEM.BE

LaSemo

LaSemo reste l’équivalent de la fête à la tarte aux pommes avec des attractions par-dessus. Un festival aussi peu dur que durable via sa sophrologie musicale. Quelques noms prévus ailleurs (Caravan Palace, Grandgeorge, Mickey 3D) mais aussi la revenante Anaïs -dont le dernier album en autoprod date de 2014-, Soldout (?), Les Hurlements d’Léo et le Suisse éternel ami des enfants, Henri Dès. Confirmant au passage que la vocation familiale, comme celle des arts de la rue, restent de mise y compris dans la programmation ciné installée à l’entrée des festivités. (Ph.C.)

DU 8 AU 10 JUILLET, À ENGHIEN. WWW.LASEMO.BE

Brosella

Quarante ans qu’il existe le Brosella, partageant encore et toujours ses envies entre folk le samedi et jazz le dimanche.

LES 9 ET 10/07, À BRUXELLES. WWW.BROSELLA.BE

Summer Mons Festival

Fondé en 2012, le Summer Mons Festival se veut rassembleur autour d’une affiche éclectique qui réserve quelques surprises (Doc Gynéco, toujours là, Youssoupha, Fritz Kalkbrenner…).

LES 8 ET 9 JUILLET , À MONS. WWW.SUMMERMONSFESTIVAL.BE

Summer of Photography

Depuis 2006, la biennale Summer of Photography s’affiche comme un incontournable de la programmation culturelle bruxelloise. On doit la thématique de cette édition à la commissaire Gabriele Schor. L’Autrichienne a choisi de mettre l’accent sur « la relation entre l’homme et l’espace public ». Autant dire que la ville est à l’honneur. Qu’il s’agisse, comme chez Colin Delfosse, d’un paisible village perdu dans la jungle transformé en projet mégalomane par le biais du délire d’un dictateur ou encore, sous l’oeil de Vincen Beeckman, des errances d’un couple de SDF sur fond de tissu urbain. Les regards jetés sur ce périmètre de béton et de verre où vit la majeure partie de la planète apparaissent inépuisables. Parmi les différentes propositions, on retient le photographe de l’agence Magnum Alex Webb qui s’expose au Botanique. Connu pour ses master classes de street photography, cet Américain est une pointure qui fait paraître ses reportages tant dans Life, National Geographic ou le New York Time Magazine. Suffering of Light se donne comme une rétrospective portant sur 30 années passées à arpenter les rues l’appareil à la main. Méfiant dans un premier temps vis-à-vis de la couleur, Webb va petit à petit devenir un orfèvre de celle-ci, au point qu’elle est aujourd’hui sa signature. En Turquie, à la frontière du Mexique et des États-Unis, mais surtout en Amérique latine, celui qui a remporté le Leica Medal of Excellence donne à voir des compositions soufflantes. À ne pas rater non plus Dey your Lane!, fascinante exposition au Bozar qui nous plonge à Lagos au Nigeria. Cette ville parmi les plus denses de la planète -une zone métropolitaine de 18 millions d’habitants- se comprend comme une incroyable forge visuelle.

JUSQU’AU 4 SEPTEMBRE, DANS UNE TRENTAINE DE LIEUX À BRUXELLES. WWW.SUMMEROFPHOTOGRAPHY.BE

Festival au Carré

Dans l’esprit Mons 2015, le Festival au Carré 2016 va squatter la Grand-Place de Mons avec un show urbain, son et illusion. Block venu d’Angleterre, qui propose une « collision entre le cirque et la danse » avec une structure de 20 « blocs de béton » et sept interprètes-intrépides. Ou encore une Veillée dans une cour, avec soupe à l’oignon en partage! Un spectacle concocté par la compagnie française O.P.U.S alias l’Office des Phabricants d’Univers Singuliers (sic). Ici, un duo bigarré causera faussement de tout et de rien: les flammes olympiques, Brigitte Bardot, la fondue savoyarde, les extraterrestres. Un spectacle affiché « théâtre d’étonnement » qui résume bien ce festival. La programmation y entrecroise ouvertement le théâtre, la danse, la musique, la bouffe et la fête. Des pointures et des insolites. Côté théâtre, on retrouve deux spectacles à succès de la saison. Tristesses d’Anne-Cécile Vandalem, théâtre-cinéma (avec musique live) aux allures de film nordique, raconte les déboires feutrés d’un village à l’abandon, résumé à quelques familles, une usine fermée et une mini église-paroisse. Un théâtre de suspens à froid, sur « l’attristement des peuples en Europe », superbement interprété. A voir pour se marrer: Rumeurs et petits jours du Raoul Collectif théâtralisant une dernière émission radio style « années 70 » mise au placard par la hiérarchie. Il n’en faut pas plus pour les animateurs intellos d’une époque engagée et militante. En direct, l’émission part en couille. Un théâtre réaliste, un grain décalé, truculent avec ses touches rétro. Côté insolite, on notera Coeur de Patate, l’amour raconté par des… patates, un atelier philo pour les enfants et une causerie-apéro cool et « people » avec Bouli Lanners et David Murgia. Côté musique: la chanteuse brésilienne Renata Rosa, Quentin Dujardin, Jerry Gonzalez (latin jazz), Baloji (soirée Kinshasa) et, en ouverture du festival, un des derniers défis de feu Yanic Samzun: réunir des musiciens palestiniens et belges. C’est Al Manara, percus arabes et cuivres européens, sur des textes de Mahmoud Darwich. Le Carré réussit encore une fois une belle affiche, mêlant qualité et plaisir. (N.A.)

JUSQU’AU 9 JUILLET, À MONS. WWW.LEMANEGE.COM

Quinzaine des réalisateurs

Evénément de choix: Flagey reprend à nouveau la quasi-totalité du programme de la Quinzaine des Réalisateurs cannoise. L’occasion de découvertes (Divines d’Houda Benyamina, Caméra d’or 2016; l’épatant Ma vie de courgette de Claude Barras), comme de retrouvailles, avec Paul Schrader (Dog Eat Dog) ou Alejandro Jodorowksy (Poésie sans fin) notamment. (J.F.Pl.)

JUSQU’AU 10 JUILLET, AU FLAGEY, BRUXELLES. WWW.FLAGEY.BE

L’heure d’été

Chaque année, le Cinéma Galeries programme une sélection de films invitant à la découverte d’une ville ou d’un lieu de cinéma. Après le Québec, Madrid a les honneurs de L’heure d’été 2016 qui nous vaudra de (re)découvrir les films de Pedro Almodovar et de beaucoup d’autres, indoor ou dans le cadre de Bruxelles les Bains pour 14 d’entre eux…

JUSQU’AU 7 AOÛT, AU CINÉMA GALERIES ET BRUXELLES LES BAINS. WWW.GALERIES.BE

Bruxelles fait son cinéma/PleinOPENair

A force, c’est devenu une (bonne) habitude: chaque été, depuis 2001, Bruxelles renoue, pendant une quinzaine de jours, avec la tradition du cinéma itinérant en plein air, manière aussi d’animer la capitale tout en saluant sa richesse multiculturelle. S’ouvrant sur le bien nommé Magic in the Moonlight de Woody Allen, le millésime 2016 propose encore quelques pépites comme The Lobster de Yorgos Lanthimos, Fatima de Philippe Faucon, ou Mustang de Deniz Gamze Ergüven, à (re)découvrir dans treize communes de la Région.

Après un an d’interruption, le PleinOPENair reprend pour sa part ses droits, pendant deux week-ends et autant de mercredis, dans deux quartiers promis à des transformations, à la lisière des Marolles et à Forest. L’occasion d’évoquer enjeux urbains et humains autour d’activités diverses (balades, visites guidées,…), de concerts et de films, au rang desquels The Little Fugitive de Morris Engel, Ruth Orkin et Ray Ashley, La Place de Dahmane Ouzid, ou encore Der Noorderlingen d’Alex van Warmedam.

BRUXELLES FAIT SON CINÉMA: DU 8 AU 22 JUILLET, DANS TREIZE COMMUNES BRUXELLOISES. WWW.BRUXELLESFAITSONCINEMA.BE

PLEINOPENAIR: JUSQU’AU 9 JUILLET, À BRUXELLES. WWW.NOVA-CINEMA.ORG

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