Bons plans sorties pour le week-end (Film Fest, Charleroi Danses, Libertine…)

Devine qui vient danser ce soir? © Iris Verhoeven
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, scènes… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel.

Film Fest Gent

Directeur artistique du Film Fest Gent, Patrick Duynslaegher cite, pour présenter la 42e édition de la manifestation, Jean Renoir, le réalisateur de La Grande Illusion, qui disait: « Le cinéma est une fenêtre ouverte sur le monde. » Précepte appliqué à la lettre dans un programme en prise sur une actualité brûlante. Ainsi, en particulier, dans son volet Fort Europe, qui propose une quinzaine de titres évoquant la question des réfugiés et des flux de migration, parmi lesquels les fort attendues Arabian Nights, du cinéaste portugais Miguel Gomes, mais aussi Les Cowboys, de Thomas Bidegain, ou The Emperor’s New Clothes, de Michael Winterbottom.

La suite de la programmation n’est pas moins alléchante, et si Gand célèbre traditionnellement la musique de film (avec notamment les World Soundtrack Awards, dont l’invité central est le compositeur Alan Silvestri, mais aussi une volée de concerts), l’affiche brasse large, dressant l’état des lieux de la production cinématographique du moment. La compétition apparaît ainsi particulièrement relevée, avec notamment El Club, de Pablo Larrain, The Lobster, de Yorgos Lanthimos, Son of Saul, de Laszlo Nemes, ou encore Our Little Sister, d’Hirokazu Kore-eda, soit autant de films appréciés de Cannes à Berlin. S’y ajoutent un imposant volet découvertes, avec la section Global Cinema, mais aussi un large panel d’avant-premières, allant de The Walk de Robert Zemeckis à Mia Madre de Nanni Moretti, en passant par l’étincelant Carol de Todd Haynes, et l’on en passe, comme une section consacrée aux Artists on Film, avec, entre autres, des documentaires sur Anton Tchékhov ou Rainer Werner Fassbinder. Le cinéma britannique est par ailleurs mis à l’honneur, avec un panorama courant de 45 Years d’Andrew Haig à Suffragette de Sarah Gavron, un hommage à Alan Parker, président du jury, et une sélection de classiques, parmi lesquels l’insurpassable Black Narcissus de Powell et Pressburger. Enfin, histoire de faire bonne mesure, on pointera encore la présentation de huit longs métrages belges en première, à commencer par D’Ardennen de Robin Pront, qui ouvrait le festival le 13 octobre… (J.F.PL.)

Jusqu’au 24/10.www.filmfestival.be

Ecrivains dans tous leurs états

Le cinéma et la littérature ont régulièrement fait bon ménage, en un rapport aux déclinaisons nombreuses. La Cinematek l’envisage, jusque fin novembre, sous l’angle des « Ecrivains au cinéma », pour un programme proposant 30 films consacrés aux auteurs, réels ou fictifs. Il y en a de toutes les époques, et de genres divers: comédie, comme le Deconstructing Harry de Woody Allen, ou mélodrame (Some Came Running de Vincente Minnelli); thriller d’épouvante, avec Shining de Stanley Kubrick, ou encore marivaudage littéraire, tel celui orchestré par Christian Vincent dans La Discrète. Parcourant un siècle de cinéma, la sélection met aussi en lumière la façon dont le 7e art a surmonté l’écueil de la représentation d’une activité par essence cérébrale et, partant, difficilement figurable. Et cela, à travers des portraits de scénaristes, c’est bien le moins, au coeur du Adaptation de Spike Jonze, de In a Lonely Place de Nicholas Ray, et bien sûr de Barton Fink des frères Coen. Mais aussi par écrivains interposés: Dashiell Hammett, campé par Frederic Forrest dans le Hammett de Wim Wenders; Jack Kerouac, lancé On the Road par Walter Salles; Jean Cocteau signant un autoportrait symbolique dans Le testament d’Orphée, ou encore Virginia Woolf, âme de The Hours de Stephen Daldry. Soit quelques-unes des variations -il y a encore Providence d’Alain Resnais, The Pillow Book de Peter Greenaway, ou The Sorrows of Satan de David Wark Griffith, parmi d’autres-représentant des auteurs dans tous leurs états; un programme que complètera une journée d’études ponctuée par le Naked Lunch de David Cronenberg, le 14 novembre. (J.F.PL.)

Jusqu’au 30/11.www.cinematek.be

Charleroi-Danses

Dernière semaine pour la Biennale de Charleroi-Danses et ses singulières propositions chorégraphiques. Ainsi du Sacre du printemps revisité en deux temps: d’une part, la version de Daniel Linehan avec « treize danseurs dans un triangle » et de l’autre celle de Virgilio Sieni sur le rituel/corps avec cette fois douze danseurs « superposés ». Autres curisoités: Devine qui vient danser ce soir?, un duo entre Taoufiq Izeddiou et Meryem Jazouli, Whispers, un solo sur le double de la Cie Mossoux-Bonté, Sa Prière de Malika Djardi, un solo-documentaire sur l’islam ou encore Over the top de Mauro Paccagnella, un duo de femmes inspiré des icônes rock. Une biennale en grand écart… (N.A.)

Jusqu’au 17/10.www.charleroi-danses.be

Dâm-Funk

Héritier de George Clinton, de Zapp, et de Cymande, Dâm-Funk n’a pas son pareil pour balnacer du gros boogie-p-funk, gorgé de basses crapuleuses, et de claviers baveux. Dammon Riddick de son vrai nom sera de passage au Democrazy gantois. Un must.

Le 16/10, sur le site Kerk, à Gand.www.democrazy.be

Libertine/Supersport

Comme la plupart des soirées bruxelloises, le Libertine/Supersport est condamné à la transhumance. Pour son 6e anniversaire, il atterrira au Square, se greffant aux Brussels Fashion Days, dont il fait l’after-party. Au programme, le Français Jeremy Underground, ainsi que les habitués de la maison, Christoph, Mickey, et Rick Shiver.

Le 17/10, au Square, Bruxelles.www.libertinesupersport.be

L’âge bête

Il a des airs de Pascal Brutal en moins brutal, mais aussi musclé et béta, et évolue dans un monde aussi foisonnant et rocambolesque que celui du LLoyd LLewellyn de Dan Clowes. Mais Francis Saucisson n’est que lui-même, un pauvre gars, incapable de garder un job, qui vit encore chez sa maman, pas commode du reste. Par hasard, après avoir trop regardé la télé, il s’improvise détective- chasseur de têtes. À découvrir en même temps que son auteur samedi à la librairie Joli Mai à Bruxelles.

Le 17/10 à 17h à la librairie Joli Mai, 1060 Bruxelles.Notre article.

Les Enfants terribles

Axé sur la découverte et la convivialité, ce festival de cinéma, dont la troisième édition a lieu à Huy ce week-end, veut participer au rapprochement des spectateurs et des premiers films européens, courts et longs. Sa programmation vise à donner le pouls de la jeune création cinématographique de toute l’Europe culturelle. Avec notamment L’année prochaine de Vania Leturcq et le film d’animation Gus petit oiseau, grand voyage.

Jusqu’au 18 octobre au Centre culturel de Huy.www.fidec.be

Jonathan Franzen

L’écrivain américain de renommée internationale Jonathan Franzen revient pour la première fois en Belgique depuis de nombreuses années, à l’occasion de la sortie très attendue de son roman Purity, sorti le 1er septembre en anglais et néerlandais. Après le succès mondial de Freedom et des Corrections, Purity est une nouvelle étape dans l’oeuvre déjà classique de Franzen. Le roman raconte l’histoire de Pip-Purity-Tyler, qui ne sait pas qui elle est et part à la recherche de sa véritable identité. Elle rencontre sur sa route des anarchistes californiens, des militants pour la paix venant d’Allemagne de l’Est et une organisation trouble d’Amérique du Sud, qui prétend détenir tous les secrets du monde… dont le sien. Une histoire magnifique sur l’idéalisme de la jeunesse, la loyauté et la mort.

Le 18/10 à Bozar, Bruxelles.www.bozar.be

Sorties ciné de la semaine

Le film de la semaine: Much Loved ****, oeuvre exemplaire;

Sicario ****, thriller noir d’encre;

Belles familles ****, un roman familial imaginaire;

The Walk ****, le meilleur Zemeckis depuis Retour vers le futur;

D’Ardennen ***, film noir intense de Robin Pront;

Pan **, lourd, bruyant et assez banal.

(les liens mènent à nos critiques et bandes-annonces)

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