Bons plans sorties pour le week-end: Brussels Jazz et River Jazz, Ramdam, The Art of Banksy…

Roy Hargrove © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel: concerts, festivals, cinéma, expos…

Brussels Jazz Festival + River Jazz

Du 12 au 21 janvier à Flagey, Ixelles. www.flagey.be

River Jazz, du 13 au 28/01, à Bruxelles. www.theatremarni.com

C’est sûr, 2017 sera jazz! Et cela pour au moins une bonne raison: cette année, le genre fête en effet ses 100 ans. Une date subjective? Forcément un peu. Elle s’appuie cependant sur une référence bien précise, celle de la sortie d’un des premiers enregistrements jazz: le Livery Stable Blues de l’Original Dixieland Jass Band. Il servira de repères pour la thématique qu’a préparée l’Ancienne Belgique, et sera évidemment évoqué lors du Brussels Jazz Festival qui s’ouvre ce jeudi avec Roy Hargrove. Pour la troisième année consécutive, l’événement s’arrimera au paquebot Flagey, où la programmation de concerts (Mark Guiliana, Avishai Cohen, etc.) se verra complétée par un volet cinéma (Nosferatu), un autre pour les kids et une série de conférences (Marc Danval).

En général, le mois de janvier sera chargé pour les amateurs, qui migretont de l’autre côté de la place pour le River Jazz. Eparpillé entre le théâtre Marni, l’espace Senghor, et la Jazz station, le River a invité notamment David Linx, Stéphane Belmondo, Nicolas Thys, Barbara Wiernik, etc. Avec cette même volonté de ne pas enfermer le jazz dans un carcan. Il fera d’ailleurs également de la place pour les Djangofolllies, traditionnelles célébrations autour du guitariste virtuose. (L.H.)

The Art of Banksy

Jusqu’au 19/03, à la Shopping Stadsfeestzaal, Meir 78, à 2000 Anvers. www.theartofbanksy.be

Bons plans sorties pour le week-end: Brussels Jazz et River Jazz, Ramdam, The Art of Banksy...

Après Melbourne et Amsterdam, The Art of Banksy débarque à Anvers à grand renfort de roulements de tambours et de trompettes. The Art of Banksy? Un show itinérant reprenant quelque 80 oeuvres de Banksy que l’on doit au très controversé Steve Lazarides, photographe devenu au fil du temps l’agent du célèbre artiste urbain. « Cette exposition est exceptionnelle: plus jamais vous n’aurez l’occasion de voir autant d’oeuvres de Banksy rassemblées au même endroit. Une fois l’exposition terminée, les oeuvres seront renvoyées aux 40 autres collectionneurs dans le monde et il est très peu probable qu’elles soient à nouveau réunies un jour« , voilà en quelques phrases la justification avancée par Lazarides pour ne rien rater de cette grand-messe. Justification? Oui, plutôt. Car à la suite de l’exposition à la Bourse d’Amsterdam, achevée le 8 janvier dernier (et dont Anvers reprendra les contours), des amas de critiques ont été déversés par camions-poubelles entiers sur l’évènement. Le reproche majeur? Le fait que cette rétrospective cousue de fil blanc ait été montée sans l’aval du principal intéressé -Lazarides et Banksy ne se parlent plus depuis des années- mais surtout que la mise en scène bafoue intégralement l’engagement anticonsumériste de celui qui se revendique également activiste. Des exemples? Un merchandising agressif proposant jusqu’à des bouteilles d’eau « Banksy », un décor en papier-peint simulant de fausses briques façon « comme dans la rue », une billetterie en ligne affichant un prix d’entrée prohibitif (17,50 euros dans la capitale néerlandaise)… On en passe et des meilleures. Dans le cas de la version belge, le fait que l’exposition se déroule dans le cadre du Stadsfeestzaal, l’un des plus grands centres commerciaux d’Europe, et qu’elle soit mise sur pied par l’Istanbul Entertainment Group (IEG) risque de ne rien arranger à l’affaire. Dismaland ou Disneyland? C’est vous qui voyez… (M.V.)

Ramdam Festival

Du 14 au 24 janvier, à l’Imagix, Tournai. www.ramdamfestival.be

Bons plans sorties pour le week-end: Brussels Jazz et River Jazz, Ramdam, The Art of Banksy...

Avec une quarantaine de films allant du dernier Nabil Ben Yadir, présenté en ouverture, au formidable Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan, le Ramdam Festival déballe sa septième édition. Dix jours de cinéma pour déranger.

Notre article.

Love stories

Cinematek, Bruxelles, jusqu’au 26/02. www.cinematek.be

In the Mood for Love
In the Mood for Love© DR

A l’approche de la Saint Valentin, la Cinematek propose, deux mois durant, un florilège de quelques-unes des plus belles histoires d’amour portées à l’écran. Le sujet est inépuisable, les quelque 30 films composant ce programme embrassent un horizon cinématographique multiple, en autant de variations autour du sentiment amoureux, du quiproquo sentimental mis en scène par Ernst Lubitsch dans The Shop Around the Corner à la poésie du merveilleux illuminant La Belle et la Bête de Jean Cocteau; de l’humeur musicale des Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy à l’extravagance de Baz Lurhmann le temps de Moulin Rouge! Si, cristallisant les élans douloureux ou tragiques, le mélodrame a forcément voix au chapitre –All That Heaven Allows de Douglas Sirk; Brief Encounter de David Lean; Nuages flottants de Mikio Naruse; Letter from an Unknown Woman de Max Ophuls; The Bridges of Madison County de Clint Eastwood…-, les accents légers de la comédie romantique lui répondent, déclinés par Richard Linklater de Before Sunrise en Before Sunset, par Paul Thomas Anderson dans le loufoque Punch-Drunk Love ou par Rob Reiner dans When Harry Met Sally. Enfin, une poignée de classiques immortels -les Sunrise de Murnau, Gone with the Wind de Fleming, In the Mood for Love de Wong Kar-wai, ou autre Titanic de James Cameron- complètent le programme, relevé encore de ces équipées d’amants maudits qui, du Badlands de Terrence Malick, au Wild at Heart de David Lynch, n’ont cessé d’embraser la pellicule. Love is all you need, en effet… (J.F.PL.)

Leftorium

Le 14/01, au Beursschouwburg, Bruxelles. www.beursschouwburg.be

Bons plans sorties pour le week-end: Brussels Jazz et River Jazz, Ramdam, The Art of Banksy...

Si elles ont un peu ralenti la cadence en 2016, les soirées Leftorium enchaînent de nouveau à un rythme soutenu. Après avoir invité Ivan Smagghe au Nouvel an, c’est l’insubmersible Andrew Weatherall qui sera de la partie, ce samedi, au Beursschouwburg.

Nazanin Fakoor: La Face B Side

Jusqu’au 14/01 à La Bellone, 46 rue de Flandre, à 1000 Bruxelles. www.bellone.be

Bons plans sorties pour le week-end: Brussels Jazz et River Jazz, Ramdam, The Art of Banksy...
© Sylvain Fasy

Chaque année, par l’intermédiaire de Mylène Lauzon, la Bellone – Maison du Spectacle commissionne un artiste pour intervenir dans la cour à la faveur d’une oeuvre in situ. Il y a matière… tant la façade intérieure de cet édifice bruxellois appartient de plein droit au patrimoine architectural de la ville. Au centre, on y distingue le buste de ladite « Bellone », figure mythologique ayant la guerre, dans son caractère le plus dévastateur, pour attribut. C’est à travers cette dimension de calamité qui caractérise cette « déesse au front d’airain », comme le chantait Homère, que Nazanin Fakoor a décidé d’aborder la commande. The Truth, the Whole Truth and Nothing but the Truth entend faire voir la globalité de la figure. L’artiste née à Téhéran et passée par La Cambre -elle a collaboré avec Robert Wilson, Zhang Huan, Anish Kapoor- a matérialisé au sol un espace liquide noirâtre dans lequel se reflètent les précieux ornements du pan de mur. L’oeil est embarqué pour un voyage huileux et, par la bande, olfactif, du côté obscur. En ce sens, le titre de l’oeuvre tient toutes ses promesses: c’est bien l’autre visage de la Bellone que l’on découvre, comme si la plasticienne avait gratté le vernis culturel que l’homme se plaît à apposer sur les faits. Elle explique: « Pour ce travail du bassin et du reflet, je voulais montrer quelque chose de l’ordre d’un deuil, je voulais faire ressortir la noirceur associée à cette femme. Le fait que l’on voie son visage dans le noir, que sa tête soit reflétée et noyée dans le noir qui l’entoure, me faisait penser à beaucoup de figures de femmes, comme Ophélie… » Outre une déstructuration de l’espace, l’intéressée convoque également le champ sémantique du pétrole, richesse sans aucune vertu nourricière pour l’être humain mais qui, de manière paradoxale, a fait la prospérité de nombreux pays, à l’instar de l’Iran. Avec beaucoup de talent, Nazanin Fakoor signe ici un travail entre Platon et Nietzsche, entre la caverne et le coup de marteau. (M.V.)

Sorties ciné de la semaine

Home
Home© DR

Le film de la semaine: Home ****(*), de Fien Troch, radical et prenant;

Nocturnal Animals ***(*), aussi glauque que violent;

Jamais contente ***(*), un coup de frais au film sur l’adolescence;

Clash ***(*), matière à émotion et à réflexion;

The Happiest Day in the Life of Olli Mäki ***(*), une franche réussite;

La Mécanique de l’ombre ***(*), sobre et captivant;

Dalida **(*), émouvant ET grotesque;

The Birth of a Nation **(*), d’une bigoterie crasse;

Why Him? **, sitôt vu, sitôt oublié.

Atlas

Le 16/01 au Chaff, Bruxelles. www.facebook.com/events/234278733687669

Pour prolonger le week-end en force, les Gantois d’Atlas promettent de retourner les Marolles avec un passage par le Chaff, place du Jeu de balle, où ils distilleront leur post-hardcore qui doit tant à Fugazi qu’au shoegaze (on pense aussi très fort à La Dispute). À noter qu’il s’agit là des lointains cousins de La Jungle, puisqu’ils sont également signé chez le petit label bruxellois Black Basset Records.

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