Bons plans sorties pour le week-end: Anima, Full Colorz, Wallis Bird…

Revengeance, de Bill Plympton et Jim Lujan. © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Clubbing, concerts, cinéma, expos… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel.

Festival Anima

Du 24/02 au 05/03 à Flagey, à la Cinematek et au cinéma Ritcs, Bruxelles. Décentralisation à Ath, Charleroi, Liège, Mons, Namur, Anvers, Gand, Louvain et Genk. www.animafestival.be

S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Chaque fin d’hiver depuis 35 ans déjà (de 1982 à 2017, 35 années pour 36 éditions), le Festival International du Film d’Animation prend ses quartiers bruxellois à Flagey pour un festin cinéphile à même de ravir tous les âges. Ateliers pour enfants, rencontres, conférences, activités pédagogiques, expositions, stand photo, maquillage, focus sur l’Italie et le Portugal, réalité virtuelle, liens entre bande dessinée et cinéma d’animation, sélection gourmande de courts métrages, nuit animée… Le programme de cette 36e édition teintée de psychédélisme -d’où cette chouette affiche aux vertus lysergiques concoctée par le Belge Nicolas Fong- est proprement rabelaisien. À tel point que plusieurs visites sur le site officiel de l’événement ne suffisent pas à en faire le tour, ni à en épuiser les possibilités. En bon petit marathonien du visionnage, Focus s’est penché sur le menu des longs métrages. Nos dix sélections sont à retrouver par ici.

Full Colorz

Le 24/02, au Reflektor, Liège. www.reflektor.be

Une semaine avant la sortie de son nouvel album, l’Italien Clap! Clap! (aka Cristiano Crisci) effectuera son unique passage belge au Reflektor liégeois, à l’occasion d’une nouvelle soirée Full Colorz. Un plaisir n’arrivant jamais seul, le beatmaker bruxellois Shungu sera également de la party.

Le son Chapelle

Le 25/02, au Cadran, Liège. www.lecadran.be

Lieu incontournable des nuits new wave liégeoises au début des années 80, célèbre pour son éclectisme, la Chapelle revit aujourd’hui à travers les soirées 80’s underground clubbing. La prochaine aura lieu au Cadran. Avec Feel, Hertz et Bernard Dobbeleer (pour un set de six heures!).

Wallis Bird

Le 26/02, au Botanique, Bruxelles. www.botanique.be

L’Irlandaise bourlingueuse, émigrée à Berlin et fer de lance d’un certain mouvement « hard folk » (soit une folk qui bastonne, en filiation directe avec Ani DiFranco), a sorti en septembre dernier son cinquième album, Home. Soit un disque très personnel, qui lui sert de retour aux sources après une période chahutée. Elle le présentera ce dimanche au Witloof Bar du Botanique, accompagnée de sa nouvelle formation. Générosité garantie.

Robert Owens

Le 25/02, au Stereo, Bruxelles. www.stereoclub.be

Légende de la house de Chicago, célébré notamment pour Fingers Inc., son duo avec Larry Heard, Robert Owens est le nouveau gros morceau proposé par le Stereo bruxellois.

Shay

Le 25/02, au Bloody Louis, Bruxelles. www.bloodylouis.be

Match à domicile pour la rappeuse bruxelloise Shay, nouvelle coqueluche du rap français au féminin, qui sera de passage ou « Bloudi ». À noter que c’est aussi là, au cas où les amateurs ne l’auraient pas remarqué, qu’aura lieu l’after « officielle » du concert anversois de Drake, le 1er mars.

Lil Yachty

Le 25/02, au Mirano, 1210 Bruxelles. www.mirano.be

Il aime montrer ses dents et n’oublie jamais de teindre ses dreads en couleurs. À même pas 20 ans, Lil Yachty est le nouveau fanfaron du rap, patron du « bubblegum trap ». La preuve au Mirano?

La Fabrique d’Exils

Josef Koudelka, Centre Pompidou, à Paris. Du 22/02 au 22/05. www.centrepompidou.fr

Bureaux de Magnum Photos, France, 1984.
Bureaux de Magnum Photos, France, 1984.© Josef Koudelka / Magnum Photos

Destin chahuté par l’Histoire et les nécessités intérieures que celui de Josef Koudelka (1938). Ce n’est qu’en 1984, seize ans après les faits, que le public met enfin un nom sur celui à qui l’on doit les images iconiques -publiées sous le pseudonyme P.P. pour « Prague Photographer » et primées par le prix Robert Capa- de la sinistre répression du Printemps de Prague. Avec son objectif, Koudelka n’a rien raté de l’agression perpétrée par les troupes du Pacte de Varsovie. Une exposition est programmée à la Hayward Gallery de Londres, elle sacre un talent tout sauf installé. Koudelka est apatride depuis 1970. Bien qu’ingénieur aéronautique, l’homme a toujours été fasciné par la vie de bohème, comme en témoigne son travail sur les Gitans en ex-Tchécoslovaquie et en Roumanie. Entre 1970 et 1980, Koudeka va errer sur les routes d’Europe. Cette décennie est considérée comme la plus inspirée de son oeuvre, elle constituera un corpus d’images, identifiés sous le nom d’Exils, qui connaîtra un succès d’estime sous forme d’ouvrage photographique. En 2016, ce photographe né en Moravie a fait don au Centre Pompidou de la totalité des 75 clichés qui le composent. A l’occasion de La Fabrique d’exils, le Centre Pompidou donne à voir 35 images essentielles de cette série-culte. On connaît la célèbre phrase de l’intéressé, « On ne revient jamais d’exil« , qui montre à quel point l’itinérance est chez lui un processus mental, un état d’esprit. Au fil des prises de vue, on suit sa trace, de l’Espagne à la Grèce, en passant par le Pays de Galles et les Etats-Unis. Aux images déjà vues s’ajoutent des instantanés inédits et des autoportraits touchants -entre autres celui où l’on découvre son couchage de fortune dans les bureaux de l’agence Magnum- permettant de remplir les cases vides. Celles qui empêchaient une compréhension globale du projet d’une authenticité totale. (M.V.)

Sorties ciné de la semaine

Rock’n Roll ****, la comédie française la plus sauvagement hilarante depuis les meilleurs films du Splendid;

Split ****, thriller captivant de M. Night Shyamalan autour d’un kidnappeur aux personnalités multiples;

Sieranevada ****(*), une oeuvre âpre et bouleversante;

Dernières nouvelles du Cosmos ****, aussi passionnant qu’émouvant;

Timgad, chronique tendre et drôle tournée dans le « Pompéi de l’Afrique du Nord »;

Lion ***, pas vraiment le nouveau Slumdog Millionaire;

Fences **(*), nommé aux Oscars uniquement par réaction bien-pensante à la « blancheur » suspecte des sélections de l’an dernier.

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