Bons plans sorties pour le week-end (404 Not Found, Run the Party, Urbanité…)

Cupp Cave, à Liège ce vendredi. © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, expos, scènes… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end.

Selah Sue

Le 18/04 à la Lotto Arena, Anvers

« Je ne comprends pas qu’on dise que je cherche un son américain, je ne sais même pas ce que cela veut dire. Pour moi, si c’est cool, c’est bien. » Entre la vibe intimiste et la production mammouth 2.0, Selah Sue calibre treize chansons diverses sur son deuxième album Reason, ayant quasi toutes en commun cette manière de capter le groove radiophonique. Alors on peut légitimement penser que tout ce toutim ragga-soul-drum and bass-folkeux est le patchwork blinquant d’une enfant gâtée. Reste que la fille de Leefdaal dégaine une demi-douzaine de hits potentiels (Alone, Reason, Alive, Fear Nothing, Always Home, Falling Out) d’une voix, gagnant en densité, qui devrait facilement emmener tout cela sur les routes pourtant encombrées du succès international. En commençant par la Lotto Arena d’Anvers, ce samedi. (Ph.C.)

www.lotto-arena.be

Run the Party

Le 18/04 à l’Atelier 210, Bruxelles

Ce samedi, trois partenaires – CNCD-11.11.11, Atelier 210 & Origami Music – invitent le public à Run The Party, un immense entraînement collectif sur fond de riffs avant les 20km de Bruxelles qui auront lieu un peu plus d’un mois plus tard, le 31 mai. Aux commandes, on retrouvera les marathoniens du rock Giacomo Panarsi et Renaud Mayeur, tous deux ex-Hulk et mieux connus comme leaders de Romano Nervoso et Dario Mars & The Guillotines.

www.atelier210.be

Other Lives + Kris Dane

Le 18/04 au Beursschouwburg, Bruxelles

Les PIAS Nites s’enchaînent cette année. Si l’événement principal a eu lieu il y a quelques semaines en grande pompe au Palais 12, le label remet ça en petit comité au Beursschouwburg. Soit une soirée plus intime avec Other Lives et Kris Dane au programme: chacun aura un album tout frais à y présenter.

www.beursschouwburg.be

DJ Hell

Le 17/04 à La Vilaine, Bruxelles

Tiens, au fond, qu’est-ce qu’il devient, DJ Hell? Réponse ce vendredi au club bruxellois la Vilaine, avec Eric Powa B et Elzo.

www.clublavilaine.be

Not Found 404

Le 17/04 à la Caserne Fonck, Liège

Grosse activité pour l’équipe liégeoise du CU festival (trois jours au mois de septembre). Outre les « afters » du festival de théâtre Emulation, elle propose Not Found 404, affiche goûtue proposée avec la Supérette. Au programme, Rich Aucoin, Salut C’est Cool, Cupp Cave…

www.cufestival.be

Dub Attack

Le 18/04 au Recyclart, Bruxelles

Toute grosse séquence dub au Recyclart, avec ni plus ni moins que Mad Professor, revisitant ses classiques en compagnie de Prince Fatty. Irie!

www.recyclart.be

Sorties ciné de la semaine

(cliquer sur les titres pour lire nos critiques)

Hungry Hearts ****, anatomie d’un couple;

The Water Diviner ***, Russell Crowe au four et au moulin;

These Final Hours ***, 12 heures avant la fin du monde;

Suite française ***, Matthias Schoenaerts en mode romantique;

Run All Night **, globalement inégal;

Child 44 **, polar glauque à rebondissements.

Pourquoi travailler?

Jusqu’au 26/04 au KVS, Bruxelles

Depuis quelques saisons, le théâtre flamand bruxellois -le KVS- s’est explicitement engagé sur le terrain des enjeux de société. En 2010, ce théâtre avait lancé un « festival » sur la pauvreté intitulé Armwoede/Pauvérité/Powerty: spectacles et rencontres divers (de terrain, sociopolitiques, philosophiques, artistiques…) histoire de croiser les expertises et dé-ghettoïser les disciplines. La 3e édition est à l’affiche et zoome sur le thème du « travail ». Au menu: atelier de récup’ avec expo et ventes aux enchères, débats « Tête-A-Tête » et une création, Le Doute, le Travail et la Tendresse de Guy Dermul, acteur, metteur en scène, auteur.

Si son spectacle est une fiction pour deux comédiennes, sa matière est inspirée de faits réels: les licenciements et les suicides en entreprise chez France-Télécom et l’histoire des soeurs Papin (ces deux domestiques qui ont assassiné leurs patronnes dans les années 30).

Cela donne un curieux texte porté par « A » et « M », rôles interchangeables. On y raconte une soirée de boss « Senior », on croise des citations de Saint-Augustin, Lech Walesa et Juvénal, on sort du bain de temps en temps… Le tout sur fond d’un entretien en « management de la restructuration »! A la lecture, le texte est fluide et sans éclats directs. Un brin poétique comme le dévoile la photo de répétition? Une création à découvrir à côté de quelques débats sur la question vaste: « Pourquoi l’humanité? est-elle tant portée sur le travail, au cours des siècles, et ou? cela nous mène-t-il aujourd’hui? »

Démontrer le surprenant dans l’ordinaire disait Brecht, afin que « rien ne passe pour immuable ». Signe de l’époque, travail et pauvreté/précarité s’entrechoquent. Un enjeu pertinent sur la scène du KVS. (N.A.)

www.kvs.be

Urbanité, ou la trace de l’homme

Jusqu’au 17/05 à la Macadam Gallery, Bruxelles

Récemment débarquée dans le quartier des Marolles, juste derrière le restaurant Pin Pon, la Macadam Gallery est un lieu d’exposition que l’on doit au photographe Damien Gard. Au programme, 160m² de superficie, dont 40 en sous-sol, qui ont pour vocation de constituer « un espace de réflexion, de visibilité et de promotion pour la création contemporaine belge et internationale ». Dernier accrochage en date, Urbanité, ou la trace de l’homme entend croiser dans un même mouvement médium photographique et thématique du paysage urbain. Ce projet donne à voir le travail de nouveaux venus -Bruno Fontana et Stephan Zirwes- présentés aux côtés des signatures déjà identifiées de Luc Dratwa, Damien Gard et Sébastien Calvez. Assez accrocheur, le travail autour de l’architecture de Bruno Fontana oscille entre différence et répétition. Sur un même espace de représentation, cet artiste français juxtapose des « monades » du bâti, qu’il s’agisse de façades ou d’intérieurs vidés de leur mobilier. L’Allemand Stephan Zirwes, quant à lui, photographie à plusieurs mètres du sol, harnaché et suspendu à un hélicoptère. Le procédé n’a pas son pareil pour donner une nouvelle dimension à ce qu’il cadre. Dans son objectif, le réel s’abstrait, se géométrise, révélant par-là un ordre inattendu du monde. Mais la cerise sur le gâteau est assurément le travail de Luc Dratwa, qui s’est attaché à photographier New York depuis 2009. On jugerait la tentative un peu vaine si le photographe n’apportait pas un tel soin à ses compositions. Sous son regard, la ville qui ne dort jamais se découvre « une harmonie de lignes, de formes, de rythmes et de contrastes jamais pris en défaut ». Du cadrage, en passant par le choix du papier ou de l’encadrement, les images de Dratwa sont un monde à part entière. (M.V.)

www.macadamgallery.com

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