Les vitres du Café Central décorées par Sara Conti

© Sara Conti

L’artiste de rue Sara Conti expose son travail sur les vitres du Café Central à Bruxelles. Deux oeuvres faites de poupées russes et d’un étrange rapport à la mort.

Site de Sara Conti

Site du Café Central

Les matriochkas, ou poupées russes, représentent la féminité en l’image de ses femmes robustes et campagnardes. Sara Conti les appelle les Vénus de Willendorf du 21ème siècle. Les statuettes préhistoriques qui représentent des femmes aux formes plus que généreuses. Elles ont le rôle principal dans l’oeuvre de l’artiste belge. Omniprésentes, ces matriochkas ne portent pas en elles d’autres poupées, mais bien les maux profonds de notre société.

Sara Conti a envahi le Café Central à Bruxelles. Deux stickers géants recouvrent les vitres de l’établissement. Ses impressions sont faites de lignes simples et claires. Le dessin se prête lui-même au sujet, un mélange étonnant de sérieux et de légèreté. Ici, la collection Paradise Lost traite de l’actuelle menace nucléaire et de la destruction de l’environnement. L’oeuvre est par ailleurs destinée à disparaître par elle-même avec le temps, au fil des dégradations occasionnées par les passants et des conditions atmosphériques.

Ce qui marque le plus dans les dessins de Sara Conti, c’est le rapport si spécial que son travail a avec le sexe et la mort. Un rapport drôle et terrible à la fois, ironique et en même temps tragique. Une contradiction si forte qu’elle ne peut provoquer qu’un mal-être saisissant.

Thibault Richard (stg.)

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