Les bons plans sorties pour le week-end (du 20 au 22/09)

Nhan Solo jouera sa house aux accents hip-hop ce vendredi au Café Bota. © DR
Stagiaire Le Vif

La météo capricieuse invite à se terrer sous la couette. Mais Focus souffle les nuages de l’horizon culturel du week-end. Pour des concerts, films, expos… au beau fixe, c’est ici que ça se passe, comme chaque semaine.

MUSIQUE

Coup de Théâtre (américain)

Le 20 et 21/09 à Bruxelles

L’Ancienne Belgique investit le bâtiment construit pour l’expo 58. Il reste des tickets pour la soirée du 21 avec Wire, Múm, Wolf Eyes et Anna von Hausswolff en concert dans cet endroit mythique. Harry Belafonte, Benny Goodman, Duke Ellington, Count Basie et Sarah Vaughan entre autres en foulèrent les planches. Construit sur les restes du pavillon américain, érigé non loin de l’Atomium pour l’Exposition universelle et dessiné par l’architecte Edward Durell Stone à qui l’on doit notamment les prestigieux Radio City Music Hall et Museum of Modern Art (MoMA) new-yorkais, le Théâtre américain accueillera les 20 et 21 septembre prochains BRNS, Le Colisée, Wolf Eyes, Mum et Wire… Renouant avec sa vocation originelle: l’organisation de spectacles.

Les concerts des 20 et 21, avec un public debout, serviront en quelque sorte de mise à l’essai. Wire a par exemple accepté de faire un aller-retour en plein milieu de sa tournée anglaise tellement les lieux branchent le groupe. « Il pourrait s’y produire d’autres événements dans un futur plus ou moins proche« , termine De Clippeleir. L’occasion de tester l’American Theater way of life…

www.abconcerts.be

Mélodies en sous-sol

Le 21/09 à Bruxelles

Septième édition pour l’opération séduction de la STIB. Cette année, ce ne sont pas les musiciens qui voyageront le 21 septembre, de 14 à 17 heures, au rythme des trams et métros mais le public qui devra se promener sur le réseau des transports en commun bruxellois pour pouvoir applaudir An Pierlé, Mauro Pawlowski, Stijn, Jeff Neve ou encore (on vous le recommande) Spook-huisje, gratteur belge au psychédélisme oriental et hypnotisant… Le concept de ce nouveau MusikOmetro? Un instrument pour chacune des stations concernées par l’opération. L’accordéon à De Brouckère métro, le piano à De Brouckère tram, la guitare à la Bourse, la… voix à la gare centrale et le violon dans son métro. Une après-midi musique du monde est également prévue du côté de Comte de Flandre. On n’est pas encore dans le subway new-yorkais mais l’initiative est sympa. Puis, ça changera les usagers des claviers Bontempi et des flûtes de pan.

www.musikometro.be

80’s Underground Clubbing

Le 21/09 à Liège

Au Cadran, on ressuscitera à nouveau l’esprit de la Chapelle, club liégeois mythique des années 80. Aux commandes, non seulement, l’indispensable Bernard Dobbeleer, mais également Patrick Codenys et Richard 23 (Front 242).

www.lecadran.be

Colors festival

Le 21/09 à Bruxelles

Inspiré vaguement du Holi festival en Inde, le Colors entend prôner l’unité/égalité/fraternité à travers la danse. Au menu donc, peace, love et aussi Marc Houle, Sascha Braemer… à Tour et Taxi.

www.colorsfestival.be

Mujeres à moustache

Le 22/09 à Bruxelles

Les  » Black Lips espagnols  » joueront leur rock crado au Madame Moustache ce dimanche. Un concert qui risque de déménager pour la modique somme de 5 euros.

www.madamemoustache.be

Magic Purple Club #3

Le 20/09 à Bruxelles

Le Magic Purple Club revient pour sa troisième édition. Après un détour estival au Bois de la Cambre, il investit à nouveau le Café Bota. La prestation de l’invité allemand Nhan Solo sera particulièrement attendue. (Avec aussi: So’Lex, Felix Cage et les résidents Otaku)

Lien vers l’événement facebook ici.

CINÉMA

Film Days

Jusqu’au 21/09 en Belgique

Chaque année, quatre jours durant, (presque) tous les cinémas de belgique se mettent au diapason et bradent leurs films à 4 euros la séance à l’occasion des Film Days. Une véritable aubaine, donc, pour les cinéphiles désargentés. L’occasion, aussi, de découvrir quelques têtes de gondole populaires en avant-première. Au menu 2013, notamment:

  • 9 mois ferme : quatre ans après Le Vilain, Albert Dupontel repasse derrière la caméra et met Sandrine Kiberlain en cloque par l’opération du Saint-Esprit. Le début d’un improbable imbroglio affectif façon mon père, ce zéro.
  • Prisoners : Denis Villeneuve, le réalisateur québécois de Incendies, réunit Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal dans un sombre thriller psychologique promis, selon les premiers observateurs nord-américains, à la course aux Oscars.
  • Rush : « based on a true story« , annonce fièrement l’affiche riche en testostérone du film. Sans blague, puisque Ron Howard se pique pour le coup de raviver la fameuse rivalité qui opposait James Hunt à Niki Lauda, et donc McLaren à Ferrari, au mitan des années 70. Vraoum, badaboum.

Expos/Scènes

A look at 25 years of Belgian nightlife

Dès le 21/09 à Anvers

Une exposition photo retrace 25 ans de fêtes et de clubbing made in belgium. Elle s’ouvre fin septembre au DE Studio et risque de valoir le coup d’oeil. Derrière l’événement, on retrouve Elektropedia, la plateforme en ligne consacrée à la musique électronique en Belgique (et lancée par la boisson énergisante qui vous donne des ailes). Elle a rassemblé le travail de 4 photographes, qui ont collectionné les clichés noctambules, depuis plus de 25 ans pour certains.

Thierry van Dort (1974) est sorti en 1998 de l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand avant de plonger dans le monde de la nuit. Il a notamment passé pas mal de temps au Culture Club (les soirées Belmondo, Eskimo…).

Après ses études, Benoît Meeus (1974) a lui développé une passion pour la lumière et les jeux d’ombres, « deux éléments qui se sont retrouvés plus tard dans ses photos très contrastées de nightclubs« , dixit Elektropedia.

Frédéric Leemans (1966) est un peu le vétéran de la bande, dirigeant régulièrement son objectif vers la piste de danse. Enfin, Dieter De Lathauwer (1978) a débuté sa carrière comme photographe de documentaires. Il a déjà exposé au FotoMuseum et à la 44 Gallery. L’année passée, il a remporté le Bozar Photography Award. Sa série Dancingland capture les façades des clubs, »déglamourisés », pris en plein jour.

www.destudio.com

Tout Will Eisner

Jusqu’au 2/03/14 à Bruxelles

Grand moment au Centre Belge de la Bande-Dessinée. Pour le dire (très) vite à ceux qui sous-estimeraient l’événement, Will Eisner est au comics américain ce que Franquin et Hergé furent à la BD franco-belge: un pionnier mais aussi un chercheur, à la vista graphique et narrative encore époustouflante aujourd’hui. Une première vie dans les comics des années 30 et 40 avec le Spirit. Une deuxième dans la pub et la com, genre Don Draper. Une troisième enfin, entamée à 60 ans et définitivement libérée des contingences, qui a permis aux « graphic novels » et à la BD dite pour adulte de sortir de l’underground. Un grand monsieur du 9e Art né à Brooklyn et disparu en 2005, que l’Europe n’en finit plus de redécouvrir.

www.cbbd.be

Head Light

Jusqu’au 26/10 à Bruxelles

Figure de proue de l’art urbain nord-américain, Maya Hayuk débarque à nouveau chez alice gallery pour un show qui fait exploser la couleur. C’est la troisième fois qu’elle pousse la porte de la galerie du downtown bruxellois. Derrière cet éternel retour se cache une profonde admiration pour un personnage-clé de l’art urbain. Raphaël Cruyt explique: « Maya se trouve au centre d’un réseau énorme d’artistes, elle agit comme un catalyseur. Nous l’avions déjà compris quand elle s’est occupée de la curatelle d’Apocabliss, une exposition qui levait le voile sur la scène artistique de San Francisco avant que celle-ci ne migre vers New York. Mais ses connexions sont bien plus larges, elle connaît autant l’avant-garde new-yorkaise, qu’elle a intensément fréquentée à la faveur de son atelier de Brooklyn, que des artistes comme Banksy ou le Belge Roa. » Cet incroyable sens du communautaire et de l’empathie, Maya Hayuk le tient de son parcours pas banal. A l’origine, c’est la photographie qui l’a poussée vers la création artistique -elle suivait alors la scène punk rock. C’est l’un des Beastie Boys qui l’a incitée à se diriger vers la peinture, sentant l’énorme potentiel qui sommeillait en elle. Autre spécificité, Hayuk est l’une des rares femmes à évoluer dans le milieu de l’art public. Ses peintures monumentales plaident sa cause plus que tout autre argumentaire. Celles-ci prennent d’ailleurs souvent une tournure « environnementaliste-collaborative » au sens politique et socialement engagé du terme. Comme quand elle débarque avec d’autres artistes -Swoon, Noah Sparkes…- dans des bleds paumés, par exemple Braddock en Pennsylvanie, pour leur rendre la lumière et leur redonner des couleurs au sens propre comme au sens figuré.

www.alicebxl.com

Les Pavés du parvis

Jusqu’au 26/09 à Bruxelles

Une plongée dans le quartier bobo-populo de Saint-Gilles, sur la scène de la Maison du Peuple. En sortent une flopée de personnages qui dessinent le microcosme humain. Prenant.

www.chargedurhinoceros.be

B.E., J.B., L.H., M.V., O.V.V.

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