Le retour des Thunderbirds à la télé britannique?

Vice donne une leçon de journalisme 2.0, PJ Harvey s’intéresse à la guerre et au nationalisme, Christopher Lee roule toujours pour la Hammer, et les Thunderbirds reviendront, peut-être…

Question d’examen de journalisme, année académique 2010-2011: vous réalisez une interview promotionnelle et plutôt langue de bois de Robert Kirkman, scénariste de The Walking Dead version bédé, et de Tony Moore, le dessinateur qui ne s’est occupé que du premier tome avant de laisser sa place à Charlie Adlard, sur l’échelle de la lose, le genre de décision professionnelle digne d’un Pete Best, du nom du Beatle remplacé par Ringo Starr juste avant l’avalanche de royalties. La teneur des entretiens est digne d’un bonus DVD, « everyone was fantastic on the job » et pourtant, le papier est appelé à être publié dans Vice Magazine, dont la réputation bad ass s’accomode mal d’un article qui aurait pu être signé par Nicolas Buytaers, voire même par une brosse à reluire dotée d’un générateur de phrases. Que faites-vous? Johnny Ryan, pigiste chez Vice, a choisi de réécrire ses questions de façon provocante, faussement cool et détachée, les truffant de réflexions limite insultantes et de vannes dignes d’un mauvais stand-up. Johnny Ryan est un grand journaliste 2.0. C’est noté?

http://www.viceland.com/int/v17n12/htdocs/robert-kirkman-tony-moore-653.php?page=1

C’est aux alentours du 14 février prochain que sortira Let England Shake, nouvel album de PJ Harvey, annoncé comme un disque très riche en guitares et en samples. Sans être concept au sens seventies du terme, l’album suit également une certaine thématique, les paroles se voulant une méditation sur la guerre et le nationalisme, cela dit plus inspiré par Harold Pinter, Goya, Dali et Stanley Kubrick que par la lecture des gazettes de ces derniers mois. Pitchfork a bien entendu déjà rencontré PJ Harvey, pour une courte interview lisible ici.

http://pitchfork.com/news/41160-pj-harvey-talks-new-album-ilet-england-shakei/

Une femme seule (Hilary Swank), un appartement spacieux, un voisin bizarre (Christopher Lee en personne!), l’habitude de pétocher dans son bain, du paranormal, l’installation de webcams pour enregistrer ce qui se passe durant son sommeil, de probables fantômes… C’est The Resident et toute ressemblance avec quelques classiques de l’histoire du cinéma d’épouvante n’a pas l’air d’être franchement involontaire. Facteur néanmoins sympatoche: ce film est une production de la Hammer, maison de cinéma britannique créée en 1934 et surtout célèbre pour avoir durant les années 50, 60 et 70 livré au monde un très grand nombre de films de Dracula, de la Momie, de Frankenstein, d’horreur gothique et de séries B inspirées d’Hitchcock. Cela ne rendra pas forcément celui-ci meilleur…

http://teaser-trailer.com/movie/the-resident/

Malgré le flop hollywoodien d’il y a quelques années, il est question d’un nouveau remake des Thunderbirds, célèbre série de la télévision anglaise des années 60. Créateur du concept à base de poupées animées, Gerry Anderson est en tous les cas chaud comme 20 gaufres à l’idée de faire vivre de nouvelles aventures aux Frères Tracy, à Lady Pénélope et à Parker, envisageant même l’usage de technologies de pointe. Problème: c’est la chaîne de télévision britannique ITV qui est désormais propriétaire des droits et pour le moment, celle-ci a beau se prétendre enthousiaste, il semble bien qu’en fait, elle freine. Il faut dire qu’en 2005, un autre reboot d’un show de marionnettes des sixties dû à l’imagination d’Anderson, Captain Scarlet, avait été plutôt mal reçu par le public britannique. Bref, wait & see, comme on dit là-bas.

http://www.guardian.co.uk/media/2011/jan/12/thunderbirds-new-series

Serge Coosemans

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