BSF: Vismets, Balthazar et Elvis Black Stars pour une soirée belge

Le Brussels Summer Festival offrait aussi son affiche la plus rock de l’édition.

Fini le long week-end. Exit la scène sur la Place des Palais. Les têtes d’affiche sont désormais au Mont des Arts, au paysage urbain beau comme un poème de Verlaine. Avec ce soir une programmation exclusivement belge (Elvis Black Stars, Balthazar et Vismets), et certainement la plus rock de cette édition du BSF. En plus « le ciel est joli comme un ange« , comme l’écrivait Rimbaud (oui, le pote de Verlaine).

19h15. Le trio responsable du sexy Be Ready ouvre le bal toutes guitares devant: Elvis Black Stars va à l’essentiel à coups de riffs souvent efficaces et jamais vulgaires. Si le public est encore peu nombreux, il peut apprécier les morceaux nerveux et décapités qui formeront un album à venir à la rentrée. Le groupe se fend même d’une reprise du 2 Hearts de Kylie Minogue, comme une main tendue vers la pop.

20h30, c’est au tour de la petite sensation du moment, Balthazar, d’investir la scène. Et nous en profitons pour ouvrir une parenthèse: spectateur, as-tu aussi remarqué que les écrans géants du BSF ont la magie de rendre les musiciens plus petits et moins visibles que sur scène?! Concept alternatif certes, mais on n’a pas compris… Parenthèse fermée. Le groupe flamand, qui a sorti le très réussi Applause cette année, déploie une pop chercheuse et racée. Accessible mais pas racoleuse. Si le set privilégie les morceaux les plus rapides à son entame, il laisse place ensuite à des atmosphères plus troubles et des constructions fines. Nul doute: Balthazar méritait la tête d’affiche.

Mais ce sont bien les Vismets qui la tiennent. Forts de leur succès porté par les tubes Dilemmaet Wasted Party, les Bruxellois n’ont aucun mal à embarquer l’assistance, plutôt jeune et féminine ce soir. Si l’ensemble est parfois poussif, Vismets maîtrise son sujet: de l’alliance rock/électro aux poses arrogantes calculées. Presque traditionnellement maintenant, le groupe demande en fin de show à une spectatrice de venir danser nue sur scène… Seule volontaire: une fille de 16 ans, que le chanteur renvoie fissa. « Subversif », mais pas hors-la-loi.

Maxime Morsa

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