Bons plans sorties pour le week-end (du 4 au 6/10)

Fuck Buttons, ce vendredi à l'Ancienne Belgique. © Alex de Mora
FocusVif.be Rédaction en ligne

Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end en quelques clics.

MUSIQUE

Festival Comme à la maison

Le 5 octobre dès 17h à la Maison des musiques, Bruxelles

Une salle, un jardin, sept concerts, dix euros… Chic et pas cher, le festival Comme à la maison tape les petits plats dans les grands et propose un menu pour le moins alléchant. Pour sa septième édition, le convivial événement bruxellois organisé à la Maison des musiques accueille les Anversois de Bed Rugs et leurs divagations psychédéliques, les Français de Gablé et leur pop aussi ingénieuse que bricolée, le joueur de luth hollandais Jozef van Wissem, pote et collaborateur de Jim Jarmusch qui a remporté le Prix de la meilleure bande-son au dernier Festival de Cannes avec la musique d’Only Lovers Left Alive, et les rockeurs hallucinés de Dead Meadow pour une fin d’après-midi et une soirée toutes entières dédiées aux musiques indépendantes… Un rendez-vous sympathique placé sous le signe de la découverte, de l’intransigeance artistique et de l’éclectisme.

www.festivalcommealamaison.be

Oneohtrix Point Never

Le 5 octobre au Kreun, Courtrai

Electronique et expérimental, le New-Yorkais Daniel Lopatin se fait (relativement) plus accessible sur son tout nouveau R Plus Seven. Un must à découvrir ce samedi au Kreun, à Courtrai.

www.dekreun.be

Fuck Buttons

Le 4 octobre à l’Ancienne Belgique, Bruxelles

Leur nouvel album du duo britannique, Slow Focus, le premier en quatre ans et sans doute aussi le plus sombre des redoutables Fuck Buttons, invite l’électronique dans un univers post-apocalyptique, des paysages dévastés, des décors sinistres et des ambiances angoissantes.

Notre articlewww.abconcerts.be

DAAU

Le 4 octobre à l’Atelier 210, Bruxelles

DAAU, ça vous dit quelque chose? Mais oui, Die Anarchistische Abendunterhaltung, ce groupe belge de jazz/ambient aux relents pop qui sévissait un peu partout il y a moins d’une dizaine d’années. Eh bien, ils sont de retour, avec un album, Eight Definitions, qu’ils présenteront entre autres à l’Atelier 210 ce vendredi, après avoir été remarqués aux Feeërieën ou encore au Deep in the Woods.

www.atelier210.Be

CINÉMA

Sorties cinéma de la semaine:

Rush, le biopic intense et captivant du champion de Formule 1 Nicki Lauda, par Ron Howard **** (lire la critique); Prisoners, le thriller dense et violent de Denis Villeneuve (Incendies) *** (lire la critique); Mr Morgan’s Last Love, avec Michael Caine en veuf inconsolable *** (lire la critique); Aya de Yopougon, film d’animation adapté du Prix révélation à Angoulême 2006 *** (lire la critique); 2 Guns, film d’action cocasse avec Mark Wahlberg et Denzel Washington ** (lire la critique).

EXPOS/SCÈNES…

Nuit Blanche

Le 5 octobre à Bruxelles

Ce samedi, Bruxelles n’aura pas sommeil. La ville s’agitera au rythme des activités offertes gratuitement toute la nuit. Pour la Nuit Blanche, trente-et-une créations contemporaines seront présentées. Si le programme est plus light que par le passé, le parcours inédit ne manque pas d’attraits. La place Poelaert sert de lieu de ralliement pour boire un coup et manger un bout, en découvrant le palais de justice illuminé par des kilomètres de câbles enchevêtrés sur les échafaudages. L’ascenseur qui relie le haut et le bas de la ville comme un trait d’union, se transforme, lui, en aquarium. Du Sablon aux Marolles, on se sent comme un poisson dans l’eau; ces deux quartiers dissemblables sont plongés dans le même bain artistique. Finalement, la Nuit Blanche les rassemble autour de ses activités culturelles.

Notre top 3www.nuitblanchebrussels.be

Toernee Général

Du 1er au 12 octobre au Théâtre National, Bruxelles

Présenter la scène francophone aux Flamands et la scène flamande aux francophones, c’est la raison de cette Toernee Général, 5e édition. Principe de base: le Théâtre national (francophone) et son voisin flamand, le KVS, échangent leurs coups de coeur. Au menu, une dizaine de spectacles ayant passé la rampe du succès. Certains sont des tubes comme Le Signal du promeneur du Raoul Collectif, spectacle drôle et inventif, dans une caverne « arte povera », interrogeant quelques « échappés du système ». Tube aussi le Missie de David Van Reybrouck, étrange « conférence » d’un père missionnaire au Congo interprétée par l’époustouflant Bruno Vanden Broecke, un comédien flamand XXL. Comme Josse De Pauw qui sera deux fois de la partie avec Raymond de Th. Gunzig, un solo imparable à partir de… R. Goethals! Et An Old Monk, théâtre jazzy avec Kris Defoort. On retiendra aussi le nouvel opus de Pommerat, La Fabuleuse histoire du commerce, le dernier carton du National, le truculent Discours à la nation et le final avec Arno en concert.

www.theatrenational.be

Work Hard/Play Hard

Du 4 octobre au 16 novembre au Beursschouwburg, Bruxelles

Interroger le monde du travail par l’absurde et le « twist poétique », histoire « d’imaginer le post-capitalisme », dixit le Beurs. Etalé sur deux mois, Work Hard/Play Hard réunit expos, performances et vidéo… Exemples. Plasticienne, Céline Berger (ex-ingénieure) crée des vidéos Best practices puisant dans le management, ses cravates et ses poignées de main, tandis que le vidéaste Sam Curtis shoote des impromptus: chauffeur de bus chantant, serveur dansant, etc. En perruque rose et pancarte « Good bye capitalism », on découvrira le chorégraphe suisse Martin Schick (Not My Piece). Intrigante aussi est la performance Proletarisches Wandbild de Johan Lorbeer, jouant de la gravitation d’un balayeur de rues. Autre ovni avec Hulk de Diederik Peeters, spectacle sur « la dérision de la colère ». A ne pas rater non plus, le documentaire Human Machine Trilogy de Yuri Ancarani, France Distraction une performance-installation d’Antoine Defoort & co, sur le thème du « pot de départ » et une vraie-fausse… Office party!

www.beursschouwburg.be

Kerry James Marshall, Painting and other stuff

Du 4 octobre 2013 au 2 février 2014 au Muhka (Musée d’art contemporain d’Anvers)

Quand on a passé sa jeunesse, comme Kerry James Marshall, dans le ghetto de Watts à Los Angeles au plus fort des tensions raciales, qui culmineront avec les émeutes sanglantes de 1965, ça laisse forcément des traces. Et des tas de questions, notamment sur cette identité afro-américaine dans une Amérique à dominante blanche. Longtemps privés des emblèmes culturels officiels (peintures iconiques, édifices remarquables, etc.) qui sont le ciment d’une Nation et l’engrais de sa mythologie -les élites Wasp ayant fait main basse dessus-, les Noirs en seront réduits à « coloniser » les interstices sociaux, comme la gestuelle ou le langage, pour affirmer un esprit de communauté. Ses peintures, mais aussi ses sculptures, ses vidéos, ses photos, ses installations ou encore ses collages, déboulonnent les idées reçues en revisitant les grandes pages de l’Histoire et de la culture occidentales à la lumière de la mémoire afro-américaine (de l’esclavage au mouvement des Droits civiques). Comme quand il représente une Vénus à la peau sombre qui fait une déesse très crédible. Ou comme quand il revisite des portraits anciens de notables. Faisant feu de tout bois esthétique (il s’inspire aussi bien des grands maîtres, pour la lumière, que de la culture populaire, notamment les comics), son travail protéiforme qui va du figuratif au conceptuel dégage une force et une puissance non dénuées de mystère, mariage improbable entre les réminiscences monochromes d’un Luc Tuymans et l’énergie vorace et fiévreuse d’un Basquiat. A découvrir.

www.muhka.be

J.B., L.H., K.D., B.E., L.R., N.A.

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