Bons plans sorties pour le week-end du 16 au 18 novembre

© Steve Gullick
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, sorties ciné, expos, scènes… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end.

MUSIQUE

Gandhi
: Ancienne Belgique, Bruxelles
Quand: samedi 17 novembre
Quoi: Dans une scène rap bruxelloise souvent un peu bancale, il fait office de pilier, de valeur sûre. D’origine congolaise, Gandhi, de son vrai nom Trésor Georges Mundende, est né à Paris en 1980, mais a débarqué à Bruxelles, Evere, dès l’âge de 12 ans. Il tombe rapidement dans le hip hop (il flashe sur les Sages poètes de la rue) et n’en est plus jamais vraiment sorti depuis. Son album Le Point G, sorti en 2010, fut une étape importante. Elle consacrait une plume aussi précise que mélancolique. Une volonté aussi d’éviter les clichés du genre, qui est parfois prise pour de l’arrogance alors qu’il ne faut y voir que de l’ambition, celle dont manque justement trop souvent le hip hop de la capitale. C’est cette même saine ambition qui a donné envie à Gandhi d’organiser un concert dans la mythique Ancienne Belgique, avec un vrai band. Un pari osé qui devrait réserver son lot de surprises.
www.abconcerts.be

Leftorium
: Bazaar, Bruxelles
Quand: samedi 17 novembre
Quoi: Nouvelle affiche 4 étoiles pour les soirées Leftorium de Geoffroy Mugwump. Ivan Smagghe et la toujours excellente Chloé seront en effet présents aux côtés du patron. On en a déjà des fourmis dans les jambes.
www.leftorium.be20×2 places à gagner sur notre page Facebook

God Save the 90’s
: Tour & Taxis, Bruxelles
Quand: vendredi 16 novembre
Quoi: Phénomène de ces derniers mois, les soirées revival Save the 90’s remettent une couche. Deux salles, 4500 personnes attendues pour ce 6e volet qui devrait logiquement afficher à nouveau rapidement complet. Les amateurs sont prévenus…
www.facebook.com/godsavethe90s

Crossing Border
: Arenbergschouwburg, Anvers
Quand: les 17 et 18 novembre
Quoi: Les mélanges des genres, c’est souvent très gai, mais ce n’est pas toujours évident à vendre. Transfrontalier (entre Pays-Bas et Belgique) et transdisciplinaire (entre musique et littérature), le festival Crossing Border n’a pas choisi la facilité. Il reste pourtant un événement unique en son genre. Chaque année, il réunit notamment une programmation qui sort des sentiers battus. La Haye a ouvert le tir cette semaine, avant d’être rejointe par Anvers ce week-end. A l’affiche du chapitre belge, notamment, des concerts de Spiritualized, Andrew Bird, Gaz Coombes (Supergrass), Poliça, le retour d’I Am Kloot… Côté auteurs, seront de la partie Lydia Davis, Juan Gabriel Marquez… Tandis que Viv Albertine viendra parler de son expérience au sein des Slits, et que James Fearnley évoquera lui les Pogues, le combo folk-punk irlandais dans lequel il tenait l’accordéon et dont il raconte l’épopée chaotique dans son livre Here Comes Everybody…
www.crossingborder.nl

CINÉMA

The Hunt ****
En salles depuis le 14 novembre
DRAME | Thomas Vinterberg filme l’implosion d’une communauté soudée après que l’un des siens a été accusé à tort d’attouchements sexuels. Un drame étouffant.
Notre critique

Après mai ****
En salles depuis le 14 novembre
DRAME | Olivier Assayas revisite le début des années 70 sur les pas d’un lycéen cherchant sa voie dans l’époque. Et fait rimer destin individuel et histoire collective, chronique autobiographique et film générationnel.
Notre critique

Diana Vreeland: The Eye Has to Travel ***
En salles depuis le 14 novembre
DOCUMENTAIRE | Successivement rédactrice en chef des très influents magazines Harper’s Bazaar et Vogue, Diana Vreeland fut sans nul doute une figure majeure non seulement de la presse spécialisée mais aussi de la mode elle-même. Le film de l’épouse du petit-fils de Diana rend un bel hommage à celle qui régna sur un milieu où ses avis étaient toujours attendus avec un mélange d’espoir et d’inquiétude.
Notre critique

EXPOS/SCÈNES

Next Festival
: Lille, Courtrai, Tournai, Valenciennes
Quand: du 15 novembre au 17 décembre
Quoi: Créé en 2008, le Next est LE festival transfrontalier au pays de l' »Eurometropolis », entre Lille-Kortijk-Tournai-Valenciennes, avec les navettes festives pour rejoindre les lieux de spectacles entre ces villes. La programmation internationale affiche théâtre/danse/performance, pour cette 5e édition, 32 spectacles en 17 jours. C’est un peu le Kunstenfestivaldesarts local. Le menu y est toujours alléchant, qui donne envie de squatter la région. Au rayon des grosses pointures, le chorégraphe québécois « allumé » Dave St-Pierre présente sa nouvelle création (sans titre), clôturant une trilogie sur l’amour et l’utopie. Après La Pornographie des âmes et Un peu de tendresse bordel!, il s’attaque à Cupidon, lançant ses danseurs à poils à travers des plumes et des fléchettes « coup de foudre »! Folie garantie. Autre événement: en hommage à Pina Bausch, le metteur en scène italien Pippo Delbono débarque avec Dopo La Battaglia/Après la bataille, tentative d’un spectacle joyeux sur l’actualité! Il explique: « Dopo la Battaglia est né du besoin de hurler, de pleurer, de rire, de rejouer, de me perdre, de chercher une nouvelle révolte, de recommencer à parler d’amour, de faire parler le corps, le son et la danse. » Autre iconoclaste, le Belge Jan Fabre revient à ses radicales oeuvres de jeunesses. Dans Le pouvoir des folies théâtrales (1984), il dégomme le théâtre comme lieu du mensonge en 4 h de performance physique… Autre pointure, le Polonais Grzegorz Jarzyna qui traverse le scénario de Pasolini dans T.E.O.R.E.M.A.T. Quand l’arrivée d’un jeune étranger ébranle la vie quotidienne d’une famille bourgeoise, dévoilant les pulsions des uns et des autres. Côté découverte, on retiendra la proposition du spectacle documentaire Hate Radio (Allemagne/Suisse) qui revient mot pour mot, dans un décor reconstitué à l’identique, sur la radio rwandaise Mille Collines, instigatrice de la haine raciale envers les Tutsi, préalable au génocide rwandais. Toujours d’Allemagne, la plasticienne japonaise Naoko Tanaka s’attachera à explorer les apparences par l’ombre et la lumière dans un spectacle à la torche… Et ceci n’est qu’un aperçu des festivités.
www.nextfestival.eu

I Would Prefer Not To
: Les Tanneurs, Bruxelles
Quand: du 13 au 17 novembre
Quoi: Bienvenue dans la métaphysique burlesque où l’on croit son existence prise dans le cauchemar d’une vie parallèle. Et pour cause: ici on plane, imbibé d’alcool, le suicide accroché au pied. C’est le trip de La Mère qui soûle son fils Byron, pris, lui, de mélancolie profonde comme dans une peinture de Friedrich. Il finira par répondre « Je préfèrerais ne pas », sa meilleure arme face au monde. Mais installez-les d’abord dans une propriété bourgeoise qui se déglingue, entourés d’un cousine amante qui se taille pour un jeune romantique à vélo assez couillon, ou encore d’un patron et d’un coach très impromptus et vous aurez traversé la sarabande délirante d’I Would Prefer Not To de la jeune Selma Alaoui, primée meilleure « mise en scène 2011 ». Voulant aborder le thème de la mélancolie, elle a puisé avec brio dans Melville (Bartleby) et Witkiewicz (La Mère), maniant habilement le théâtre, poussant d’excellents comédiens dans la haute voltige…
www.lestanneurs.be

Vargas & Baudoin
: Galerie Petits Papiers Sablon, Bruxelles
Quand: du 16 novembre au 14 décembre
Quoi: Qui dit Vargas pense Fred, polars, Adamsberg, littérature… Et qui dit Baudoin -au moins dans le petit monde de la BD- pense prix Alph-Art, albums one shot, au noir et blanc et pinceau, et à son magnifique Les Quatre Fleuves, réalisé avec… Fred Vargas au scénario. Les deux se retrouvent à la galerie Petits Papiers, côté Sablon: on y verra certes des planches originales de ce petit chef-d’£uvre à quatre mains, mais on y découvrira surtout Jo, la s£ur jumelle de Fred, peintre figurative baignée de surréalisme et de littérature, et un Edmond Baudoin cette fois définitivement peintre, en couleurs et… passionné par les femmes. Trois univers, forcément inégaux, qui se mêleront dans une galerie qui s’est donné pour vocation de mélanger les arts et la BD: on est vraiment en plein dedans.
www.petitspapiers.be

Franck Lestard: Afin que rien ne meure
: Les Brasseurs, Liège
Quand: du 14 novembre au 22 décembre
Quoi: Du pèlerinage que Werner Herzog a entrepris en 1974 pour sauver Lotte Eisner, il reste un ouvrage: Sur le chemin des glaces. De celui-ci, quelques phrases: « Par la fenêtre, j’ai vu un corbeau se poser sur le toit d’en face. La tête dans les épaules, il ne bougeait pas, sous la pluie. Longtemps après, il était encore là, inerte, grelottant, solitaire et calme, plongé dans ses pensées de corbeau. » Rarement l’étrangeté du monde animal n’aura été décrite avec autant de justesse. Si l’on veut en obtenir une transcription graphique de qualité équivalente, on n’hésitera pas une seconde à aller voir l’exposition du Français Franck Lestard à Liège. Ce dessinateur hors pair réussit à faire du genre animal une vanité contemporaine: « La figure animale n’est qu’un prétexte, car au-delà d’une critique de la condition animale, je peins des natures mortes « en devenir » , elles contiennent en elles cette fin qu’on devine proche ».
www.brasseursannexe.be

L.H., J.F.Pl., L.D., N.A., O.V.V., M.V.

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