Bons plans sorties pour le week-end (du 13 au 15 décembre)

Tiga © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, théâtre, expos… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel et vous propose le meilleur du week-end en quelques clics.

MUSIQUE

Tiga, Joris Voorn, Dixon… au Cadran
Les 13 et 14 décembre au Cadran, Liège.
Cela manquait à Liège. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la Cité ardente ne disposait en effet plus depuis un moment d’un espace événementiel et festif conséquent. Lancé le 12 décembre 2012, le Cadran entendait bien combler le vide. Un an plus tard, le pari semble bel et bien relevé. Il sera en tout cas fêté dignement, avec un week-end de réjouissances, marqué notamment par les soirées de ce vendredi 13 (Dixon) et, surtout, de ce samedi 14 décembre. Une big bamboule répartie dans trois salles, rassemblant pointures internationales (Tiga, Joris Voorn…) et gâchettes locales (Compuphonic, Attari, Bernard Dobbeleer…). A priori, un casting imparable…
L’explication du succès du Cadran? Sans doute sa flexibilité. C’est dans l’air du temps: les lieux nocturnes ne se figent plus dans une seule identité festive. A l’instar d’un club comme le Bazaar à Bruxelles, le Cadran surfe ainsi entre plusieurs types d’ambiances musicales, diverses sortes d’événements. Le lieu le permet: situé en plein centre, à deux pas de la place Saint-Lambert, il a réinvesti les anciennes galeries souterraines laissées à l’abandon -celles-là même qui faisaient le lien entre la gare du Palais et la rue Saint-Hubert. Des 2700 m² disponibles, l’équipe du Cadran a donc tiré un espace modulable. Entre soirées corporate et initiatives culturelles, il adapte sa configuration. Tout en se forgeant malgré tout une certaine personnalité. L’air de rien, en un an, le Cadran s’est en effet trouvé un ADN qui n’appartient qu’à lui, mélangeant clubbing d’allure internationale (Cassius, Erol Alkan,…), blockbusters (les soirées God Save The 80’s/The 90’s), et propositions plus alternatives, comme les soirées fifties de Radio Modern ou Lunch Beat, pause dance organisée entre 12 et 14h.
www.lecadran.be

The Magician
Le 13 décembre au Libertine Supersport, 1210 Bruxelles.
C’est ce qui s’appelle boucler la boucle. Après un premier passage en mars dernier, The Magician revient ce vendredi au Libertine/Supersport bruxellois pour fêter la sortie de son dernier EP, When The Night Is Over.
www.libertinesupersport.beNotre interview-express

Le Père Noël est un rockeur
Le 14 décembre à Dour.
Décembre, la saison des cadeaux. Pour tout le monde. Comme chaque année, le concert-événement Le Père Noël est un rockeur s’en assurera. Pour la 13e fois, le rendez-vous organisé par le festival de Dour veillera en effet à ce que le sapin des moins favorisés soit correctement garni. Hormis quelques petits aménagements, le principe de base n’a pas bougé. Il est simple et limpide, évident comme le nez rouge au milieu de la fiole à Rudolf: amenez un jouet en bon état (valeur minimale: dix euros) -en évitant les peluches, jouets à pile et puzzle-, et rentrez gratuitement au concert. Cette année, la vedette de l’affiche sera par exemple Noa Moon et sa pop folk FM. A ses côtés, ça se bouscule: Pale Grey, Kid Noize, Primitiv, Lady Cover… La dernière date à Dour, le 14, qui accueillera comme d’habitude le « feu d’artifice » final.
www.rock-coeur.be

Loud by Court-Circuit
Le 14 décembre au Botanique, Bruxelles.
Après s’être ouvert aux musiques électroniques en lui consacrant un versant spécifique de son Concours Circuit, l’ASBL Court-Circuit lance cette année une nouvelle plateforme dédiée à la scène « loud », c’est-à-dire tout ce qui se rapporte au métal de proche ou de loin: thrash, heavy, doom, gothic, indus, néo, etc. La « finale » de cet événement, présentée comme un « festival de showcases » aura lieu ce samedi dans les salles du Botanique, avec Angakok, Coubiac, Hungry Hollows, Ithilien et Khohd au menu.
www.loudbycourtcircuit.be

Origami Classics – Minimalist Music for 2 Pianos
Le 15 décembre au Beursschouwburg, Bruxelles.
Origami Classics revient ce 15 décembre au Beursschouwburg pour faire la part belle à la musique classique. Le programme de ce deuxième rendez-vous sera entièrement consacré à la musique minimaliste. Ce parcours musical se fera à travers des duos de pianos, interprétés par cinq jeunes talents à découvrir sans tarder. Les oeuvres de Douwe Eisenga, Frank Nuyts, Philip Glass, Arvo Pärt et Michel Lysight seront revisitées par les pianistes Marie Datcharry, Claryana Sotero, François Mardirossian, Zoé Hoybel et Thibaut Crassinnous qui se relaieront aux claviers pour faire découvrir les richesses de la musique minimaliste. S’adressant tant aux néophytes à la recherche d’une première écoute qu’aux mélomanes avertis, la rencontre sera rythmée par les explications de Michel Lysight, compositeur, chef d’orchestre, professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles et directeur artistique du projet.
www.origami-music.be

Nicola Testa
Le 13 décembre à l’Area 42, Bruxelles.
Après un premier EP (Wanderland), Nicola Testa est actuellement en pleine préparation d’un nouveau disque produit par Antoine Gaillet (M83, Julien Doré, Armand Melies) et qui devrait voir le jour en 2014. Il interprétera ce vendredi à l’Area 42 quelques nouvelles compositions qui feront partie de ce disque.
www.area42.be

CINÉMA

The Hobbit: La désolation de Smaug
The Hobbit: La désolation de Smaug© DR

Sorties cinéma de la semaine

  • A Touch of Sin ****, film éclaté et fascinant de Jia Zhang-ke (lire la critique);
  • The Hobbit: The Desolation of Smaug ****, crépusculaire et plus captivant que le premier épisode, et toujours signé Peter Jackson (lire la critique);
  • Casse-tête chinois ***, la suite dispensable à L’Auberge espagnole et aux Poupées russes de Cédric Klapisch (lire la critique);
  • The Lunchbox ****, un film immensément touchant de Ritesh Batra (lire la critique);
  • Henri ***, comédie dramatique pour laquelle Yolande Moreau se lance à la réalisation en solo (lire la critique);
  • Free Birds ***, film d’animation où des dindes tentent d’échapper au repas de Thanksgiving (lire la critique);
  • Je fais le mort **, comédie policière avec François Damiens dans le rôle du mort (lire la critique).

EXPOS/SCÈNES/…

Cathy Min Jung, ce week-end au Marathon des autrices.
Cathy Min Jung, ce week-end au Marathon des autrices.© Cassandre Sturbois

Marathon des autrices
Les 13 et 14/12 à l’Atelier 210, 1040 Bruxelles. Performances de 19h30 à 21h30, marathon de 22h à 22h.
Cheffe d’orchestre, compositrice, auteure de théâtre, metteuse en scène, directrice d’institutions culturelles, réalisatrice… En culture comme dans les médias, les femmes sont sous-représentées. Avec Le Marathon des autrices, c’est un drôle de défi militant qui se décline à Bruxelles, après Genève et Paris. En mots et musique, pendant 24 h non-stop, 72 extraits de textes de femmes seront lus! « Un manifeste artistique et politique pour répondre pudiquement et massivement, écrivent les organisatrices, à l’argument de toute personne -homme ou femme- qui, à la question: « Pourquoi il y a si peu de textes de femmes joués sur nos scènes? » répond: « C’est parce qu’il n’en existe pas! ». » Un argument déjà entendu…
Des 72 autrices à l’affiche, nous, on en connaît une quarantaine, pas souvent visibles sur nos scènes. Bien sûr, les hommes sont de la partie. Dans les performances d’avant-marathon, on retrouve Antoine Pickels, à talons, dans Avoir la béguine ou « Du devoir et du désir masculins de féminisme ». Piquée par la curiosité, on a accosté quelques-unes des autrices via Facebook. Parmi elles, Jeanne Dandoy lira Hasta La Vista Omayra (à l’affiche en 2015), un étrange solo sur sa génération « qui suffoque d’impuissance » à travers « une Vierge Marie contemporaine via le prisme hollywoodien (Terminator) ». Florence Minder, avec Season 1/épisode 01, interroge notre addiction aux histoires. Karelle Ménine s’inspire du jeu de cartes, ici Le Roi, pour son projet Labyrinthe(s), questions sur le langage. Aurélie Vauthrin lira un extrait de sa pièce (théâtre-danse) C’est l’histoire de la famille de l’amour… non, c’est pas ça… Cathy Min Jung épingle les « superwomen » des temps modernes. Mais le marathon, c’est aussi son organisatrice, Céline Delbecq, sans oublier Sophie Landresse, Christine Delmotte, Brigitte Bailleux, Virginie Thirion, Eve Calingaert, Geneviève Damas, Julie Annen, Odile Vansteenwinckel, Laila Nabulsi, Sylvie Landuyt, Véronika Mabardi, Stéphanie Blanchoud, Marie-Paule Kumps, Isabelle Wéry, Anne-Cécile Vandalem, Selma Alaoui et (notre incontournable) Marie Henry… Toutes réunies pour la première fois, en 48H top chrono. Une folie qui vaut le détour!
www.atelier210.be

J’habitais une petite maison sans grâce, j’aimais le boudin
Jusqu’au 14 décembre au Théâtre Varia, Bruxelles
« Je suis du pays des industries. Je le dis sans fierté, sans aigreur non plus. » – Superbe texte (autobiographique) de Jean-Marie Piemme , magistrale interprétation de Philippe Jeusette, joliment entouré. Plongée d’un siècle qui résonne à travers Mittal aujourd’hui, ce monde ouvrier qu’on croit avoir complètement noyé dans du Coca-Cola… Bienvenue dans le théâtre de chambre d’une maison ouvrière du bassin liégeois… Entre l’curé et Staline, avant l’arrivée d’Elvis. On s’excite sur St Nicolas, on épluche les pommes de terre, on insulte la capital(iste) Bruxelles, mais on partage le boudin… « Je suis du pays des industries. Je le dis sans fierté, sans aigreur non plus. »
www.varia.be

Corps de l’Inde
Jusqu’au 4 janvier à Bozar, Bruxelles.
Le concept d’exposition « pour les enfants » est à prendre avec des pincettes. Fondamentalement, à part les cas extrêmes travaillés par la mort, le sexe et la violence, il n’existe pas d’exposition qui soit à destination des enfants… ou même des adultes. C’est un leurre à l’usage de cette catégorie de pédagogues qui comptent encore sur les abeilles pour expliquer la reproduction. D’accrochages, il n’en existe que de bons ou de mauvais, avec une nette préférence pour les premiers qui interpellent et questionnent l’être au monde. Petits ou grands, peu importe: l’exposition doit agir comme un révélateur, souligner un des aspects de ce monde à côté duquel on était passé jusque-là et que désormais on n’oubliera plus. Bonne nouvelle, Corps de l’Inde fait partie de ces événements forts d’un propos. Au centre de celui-ci, le corps, cet encombrant et opaque fardeau qui précède notre accession à la conscience. Du plus loin qu’on se rappelle, il a toujours été là, toussant et en proie à diverses liquidités. Plutôt que de se focaliser sur le rapport habituel que nous entretenons avec lui, Corps de l’Inde invite à une perception différente de l’enveloppe charnelle. Central en Occident, le corps est périphérique en Inde, réduit à un statut de moyen de transport pour quelque chose de plus grand que lui. Si cette vision n’est pas forcément facile à conscientiser pour les enfants, ils peuvent aussi l’approcher dans d’autres circonstances, par le biais des anniversaires qu’il est possible d’organiser sur place. Chaque samedi jusqu’à la fin de l’exposition, sur réservation, un animateur imagine des haltes créatives avec les petits face aux temps forts de Corps de l’Inde. Pendant 1 h 30, les petites têtes -pas forcément blondes- apprivoisent des formes et des idées d’une manière que nous n’aurions pas imaginée. N’en déplaise aux adeptes du temps de l’innocence.
www.bozar.be

Farm Prod: 10 Years of Painting
Du 14 au 29 décembre à la Tag City, Bruxelles.
La Farm Prod est à l’heure du bilan artistique. Pour ses 10 ans, le collectif a souhaité présenter une exposition en deux parties. La première est consacrée aux nouvelles créations de chaque membre du collectif. La seconde retrace le parcours de la Farm Prod avec une sélection des meilleures toiles individuelles et collectives, ainsi qu’une installation photo originale et rétrospective. La Farm Prod est un collectif d’artistes rassemblés autour d’une passion commune: la peinture. Influencée tant par l’art contemporain que par l’art de la rue, la Farm Prod utilise des techniques comme l’acrylique, l’aérosol ou le collage et propose diverses créations (toiles, fresques, posters, live-painting), tantôt individuelles, tantôt collectives. La Farm Prod s’implique également dans le festival international de street art, le Kosmopolite Art Tour, et est en charge de l’organisation des éditions belges (Bruxelles en 2010, Louvain-la-Neuve en 2012,…).
www.tagcity.be

L.H., K.D., N.A., M.V.

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