Bons plans sorties pour le week-end du 11 au 13 janvier

FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, sorites ciné, expos, scènes… Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end.

MUSIQUE/CLUBBING

Erol AlkanOù: Libertine Supersport, Ciné Mirano, Bruxelles
Quand: vendredi 11 janvier
Quoi: Pour sa première de 2013, le Libertine Supersport bruxellois vise dans le mille en invitant ni plus ni moins qu’Erol Alkan, accompagné de son camarade de label, l’excellent Daniel Avery.
www.libertinesupersport.be

Holograms Où: DNA, Bruxelles
Quand: samedi 12 janvier
Quoi: Alors que le DNA, bar mythique s’il en est du centre de Bruxelles, a récemment rouvert ses portes, on y verra samedi du post-punk crasseux en provenance de Suède et directement influencé par Joy Division et les Buzzcocks. C’est qui ça? C’est Holograms, madame. Et les Gantois noise-rock de Deer ouvriront le bal.
www.buzzonyourlips.be

Rock Steady Time
Où: Madame Moustache, Bruxelles
Quand: dimanche 13 janvier, de 16h à 1h
Quoi: A l’heure du thé, chez Madame Moustache, on pourra faire le plein de ska et de rocksteady, mixés par des DJ’s locaux, mais « toastés » en direct par Omar Perry. Chaloupons, chaloupons, il risque d’y avoir du bon son. Yeah, man!
www.madamemoustache.be

CINÉMA

Rétrospective Renoir Où: Cinematek, Bruxelles
Quand: jusqu’au 28 février
Quoi: C’est assurément l’événement cinéphile de la rentrée: la Cinematek consacre, tout au long des mois de janvier et février, une large rétrospective à Jean Renoir, parallèlement à un cycle dévolu à l’Age d’or du cinéma français -envisagé, ce dernier, des débuts du parlant à l’éclosion de la Nouvelle Vague. Dire de l’oeuvre de Renoir qu’elle a exercé une influence déterminante sur nombre de cinéastes relève de l’euphémisme. Un Godard y verra « l’art en même temps que la théorie de l’art. La beauté en même temps que le secret de la beauté. Le cinéma en même temps que l’explication du cinéma », excusez du peu.
Quasi exhaustive, la rétrospective qui débute ces jours-ci vient rappeler la singularité du cinéma de Renoir, un auteur ayant traversé un demi-siècle d’Histoire du 7e art guidé par son instinct avant tout. Sa carrière sera d’ailleurs marquée du sceau de la diversité, avec une première époque accomplie, au coeur des années 20, sous le signe de l’avant-garde, à quoi succédera la période « réaliste » des années 30 (qui s’achèveront sur les chefs-d’oeuvre humanistes, La grande illusion et La règle du jeu), avant que s’exprime une vision cosmique, à l’oeuvre en particulier dans Le fleuve. Renoir connaîtra, en cours de route, des fortunes diverses, avec, au tournant des années 40, un exil américain peu concluant artistiquement, ou une ultime période française inégalement appréciée. Cela posé, sa filmographie n’en reste pas moins captivante, toutes époques confondues, de La fille de l’eau à Boudu sauvé des eaux; de The Southerner au Carrosse d’or, et l’on en passe.
www.cinematek.be

Paradies: Liebe ***
En salles depuis le 9 janvier
DRAME | Amour ouvre la trilogie que consacre Ulrich Seidl au Paradis. Un film grinçant et secouant, revisitant les rapports nord-sud à la lumière du tourisme sexuel.
Notre critique

Tabu ****
En salles depuis le 9 janvier
DRAME | La mélancolie du Tabu de Michel Gomes trouve ses racines dans une culture portugaise marquée par ce sentiment poignant, de la saudade au fado.
Notre critique

Kill List *** En salles, DVD et VOD depuis le 9 janvier
FILM CRIMINEL | Il ne se passe d’abord rien. Enfin, presque rien. Nous voyons un couple et son enfant vivre des moments tendus, l’homme se voyant reprocher par sa femme de n’avoir plus travaillé depuis huit mois. Mais d’action, point. A se demander ce qu’on fait là. Sauf qu’il s’avère que papa est tueur à gages, et maman son « imprésario ».
Notre critique

SCÈNES/EXPOS

Clear Tears/Troubled Waters
Où: Halles de Schaerbeek + tournée (Charleroi, Namur, Liège…)
Quand: du 8 au 16 janvier
Quoi: Après le succès de To the Ones I Love, le chorégraphe Thierry Smits poursuit dans la danse « pure », sans narration, avec Clear Tears/Troubled Waters, à découvrir cette semaine. Chorégraphie d’atmosphère, il tente le spleen de l’époque. « Le spectacle prend la tristesse de front, et invite le spectateur à plonger dans l’angoisse, à partager le chagrin, et à lui offrir, in fine, des nouvelles raisons d’espérer. » Sept danseurs et le groupe Tuxedomoon (expérimental « new wave ») évoluent à travers une scène noire et des colonnes blanches. La scénographie, expliquent-ils, « évolue et occupe l’espace de manière de plus en plus menaçante, pour finalement disparaître, laissant la scène aux artistes seuls. Parallèlement, les sept danseurs gagnent en légèreté, leurs mouvements se déploient et s’assouplissent, abandonnant la tension ambiante derrière eux. La musique live… suit cette progression vers l’optimisme, pour laisser finalement place à une instrumentation acoustique. » Il est loin, le temps SM, sulfureux et théâtral de la compagnie Thor. Aujourd’hui, Thierry Smits s’ancre dans la beauté du mouvement et la technicité des danseurs, nous laissant personnellement sur notre faim. Mais le succès grand public est là, et la beauté plastique de la scène et la création sonore sont toujours impeccables…
www.thor.be

3x TG Stan
Où: Théâtre National et KVS
Quand: janvier
Quoi: Plus cool qu’eux tu meurs! Le collectif flamand TG Stan est capable de balancer pendant le spectacle « vous permettez, je vais pisser, je reviens chercher mon personnage dans cinq minutes ». On invente mais il n’empêche: leurs pièces sont imprévisibles. C’est qu’ils s’amusent des codes pour déjouer l’illusion théâtrale, redonnant du naturel et du propos à la scène. On les retrouve en janvier dans trois spectacles de (leur) répertoire: Le chemin solitaire d’Arthur Schnitzler, pièce cynique sur les mensonges de famille, Les Estivants de Gorki, une « virée » d’amis à la campagne, et Les Antigones ou la confrontation de deux versions du mythe, de Cocteau et d’Anouilh. Trois adaptations à la TG Stan: un morceau de rock peut croiser un grille-pain, une citation philosophique, une course effrénée et les acteurs carrément échanger leurs personnages en direct! Ludiques, les spectacles de TG Stan n’en creusent pas moins la tragi-comédie humaine, presque sans y toucher, en passant. Un collectif toujours rafraîchissant.
www.theatrenational.be

Jean-Xavier Renaud: J’aime la chatte
Où: Elaine Levy Project, Bruxelles
Quand: du 10 janvier au 16 février
Quoi: Avec des titres d’exposition plutôt coup de poing façon Ma bite dans ta bite dans le bugey (sic), Jean-Xavier Renaud marque les esprits. Ce goût pour une certaine provocation ne doit pas faire passer sous silence le fait qu’il incarne, avec d’autres, une nouvelle génération de l’art en France. Pour preuve, l’homme a inscrit son nom au générique de Dynasty, événement emblématique au Palais de Tokyo. Le voilà sur le point de débarquer à la galerie Elaine Levy avec de nouvelles toiles, aquarelles, dessins au crayon et pastels sous le bras. Au programme, un goût immodéré pour la couleur, beaucoup d’humour et une esthétique baroque -tenant le vide à distance- qui secoue le cocotier de la peinture à coups de représentations où se mêlent le sexe, la politique et le monde animal.
www.elainelevyproject.com

L.H., K.D., L.D., J.F.Pl., N.A., M.V.

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