Critique

Woody Allen: A Documentary

Woody Allen © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DOCUMENTAIRE | Alternant documents d’époque et entretiens avec de nombreux témoins, le film de Robert B. Weide offre une belle introduction à l’oeuvre et à la personnalité de Woody Allen.

Woody Allen: A Documentary, documentaire de Robert B. Weide. Avec Woody Allen, Penélope Cruz, Scarlett Johansson. 1h53. Sortie: 01/08. ***

DOCUMENTAIRE | Classique dans la forme, respectant la chronologie et alternant documents d’époque et entretiens avec de nombreux témoins (en plus des propos du principal intéressé), le film de Robert B. Weide offre une belle introduction à l’oeuvre et à la personnalité de Woody Allen. Lequel, dans des interviews parfois très anciennes, livre de lui-même un certain nombre de clés. Notamment sur ses années d’enfance et de jeunesse, sur lesquelles a été réuni un impressionnant ensemble d’images et de données rarement vues.

Il est très excitant de voir naître, précocement, la base d’une trajectoire dont on connaît la richesse créative. De découvrir par exemple qu’à 16 ans, rien qu’en écrivant des blagues et des gags pour d’autres que lui, Woody gagnait déjà plus que son père. Ou de lire une des toutes premières plaisanteries de sa plume parues dans la presse, une définition de l’hypocrite: « Quelqu’un qui écrit un livre sur l’athéisme, puis qui prie pour qu’il se vende bien… » Tout aussi emballant est le récit du passage du jeune prodige dans la lumière des spots, après bien des résistances et au prix d’un trac phénoménal. Les succès sur scène dans son numéro de stand-up débouchant sur une première offre de cinéma (il écrit le scénario de What’s New Pussycat? et y tient un rôle), puis un premier film en tant qu’auteur-réalisateur-acteur (Take The Money And Run) dont le succès lui vaudra de bénéficier d’une liberté créative totale sur l’ensemble de sa filmographie! Même Kubrick et Spielberg n’ont pas eu ce droit permanent au « final cut », ce qui explique paradoxalement la frustration avouée par Allen: ne pas avoir signé de chef-d’oeuvre absolu, et ne pouvoir le reprocher à personne d’autre qu’à lui-même…

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content