Une Mostra d’Amérique et d’ailleurs

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Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

La 69e Mostra de Venise donnera son coup d’envoi ce mercredi. Tour d’horizon avant de suivre le festival en direct grâce à notre envoyé spécial, Jean-François Pluijgers.

Plus ancien festival de cinéma au monde, la Mostra de Venise aura connu, ces derniers mois, son lot de turbulences -une tradition locale-, avec le départ de Marco Müller, son directeur artistique, passé chez le rival romain, et remplacé par Alberto Barbera. Une forme de retour aux sources pour ce dernier, qui avait déjà dirigé la Mostra au tournant du siècle, et qui, à l’image de son prédécesseur, s’est empressé d’insister sur la nécessité de rénover les infrastructures du Festival, mais aussi de le doter d’un marché digne de ce nom -vieux serpents de mer qui agitent chaque année le Lido; affaire à suivre, donc.

D’un point de vue éditorial, s’il en a quelque peu réduit la voilure -18 films en compétition, à peine, et autant dans la section Orrizonti, plus ceux présentés hors compétition, les événements et autres Classics-, le nouveau directeur de la Mostra n’en a pas moins sorti quelques jolis lapins de son chapeau. Ainsi, en particulier, d’un contingent américain qui ne manque pas d’impressionner, puisqu’on trouvera au menu de la compétition de cette 69e édition les nouveaux films de Paul Thomas Anderson (The Master), Brian De Palma (Passion, remake du Crime d’amour d’Alain Corneau), Harmony Korine (Spring Breakers), mais encore du désormais prolifique Terrence Malick (To the Wonder). Si l’on y ajoute, hors compétition, les Spike Lee (Bad 25, documentaire sur Michael Jackson) et autre Robert Redford (The Company You Keep), là où un Michael Cimino viendra présenter le director’s cut de Heaven’s Gate, voilà qui a des airs de Mostra Americana. La planète cinéma n’a toutefois pas été oubliée, avec la présence en sélection des Assayas, Bellocchio, Oliveira, Kitano, Mendoza, Kim Ki-duk, Gitai, Wakamatsu et autre Ulrich Seidl. Soit un programme de haut vol, où l’on retrouve également quatre longs métrages belges, La Cinquième saison de Peter Brosens et Jessica Woodworth, en compétition; Tango libre de Frédéric Fonteyne, aux Orrizonti; Welcome Home de Tom Heene, à la Semaine de la Critique; sans oublier, aux Venise Days, Kinshasa Kids, nouveau long de Marc-Henri Wajnberg, 20 ans pratiquement après Just Friends…

MOSTRA DE VENISE, DU 29/08 AU 08/09. À SUIVRE EN DIRECT SUR WWW.FOCUSVIF.BE

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