Une 72e Mostra de Venise sous le signe du Lion

Everest de Baltasar Kormakur, emmené par Jake Gyllenhaal © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Le plus ancien festival de cinéma au monde, dont la 72e édition démarre ce 2 septembre reste un rendez-vous incontournable, pointu mais sans oeillères: pour mémoire, c’est ici qu’ont été dévoilés les deux derniers grands vainqueurs des Oscars, Gravity et Birdman.

A bientôt 72 printemps, la Mostra de Venise se porte bien, merci pour elle. Si Cannes l’a définitivement supplanté en notoriété, le plus ancien festival de cinéma au monde n’en reste pas moins un rendez-vous incontournable, pointu mais sans oeillères: pour mémoire, c’est ici qu’ont été dévoilés les deux derniers grands vainqueurs des Oscars, Gravity d’Alfonso Cuaron (de retour sur le Lido en qualité de président du jury de la compétition) et Birdman d’Alejandro Gonzalez Inarritu.

Le millésime 2015 ne s’annonce pas moins riche que les précédents, vaste panorama de la production mondiale s’ouvrant, le 2 septembre, sur Everest, de l’Islandais Baltasar Kormakur (avec un casting d’enfer emmené par Jake Gyllenhaal), pour se refermer dix jours plus tard sur Lao Pao Er, du Chinois Hu Guan. Entre-temps, et pour ce qui est d’une compétition où les Etats-Unis, l’Italie et la France ont la part belle, on aura pu découvrir les nouveaux opus de Marco Bellocchio (Sangue del mio sangue), Xavier Giannoli (Marguerite), Charlie Kaufman (Anomalisa, film d’animation cosigné avec Duke Johnson), Jerzy Skolimowski (11 Minutes), Alexandre Sokurov (Francofonia) ou Pablo Trapero (El Clan)… mais aussi les trois premiers films en lice pour le Lion d’Or, ou encore Heart of a Dog, documentaire de Laurie Anderson. Le volet non compétitif de la sélection fait, pour sa part, cohabiter les invités de prestige d’horizons les plus divers, avec notamment Tsai Ming-Liang (Afternoon), Sergei Loznitsa (The Event), Frederick Wiseman (In Jackson Heights), Brian De Palma, sujet d’un documentaire de Noah Baumbach et Jake Paltrow, ou Johnny Depp, à l’affiche de Black Mass de Scott Cooper. A charge pour les Orizzonti, la Semaine de la critique et les Venice Days de défricher de nouveaux terrains esthétiques -on y guettera avec curiosité le Early Winter de Michael Rowe, Caméra d’Or à Cannes en 2010 pour le saisissant Ano Bisiesto.

Côté belge, enfin, et en l’absence de Joachim Lafosse, dont Les Chevaliers blancs seront présentés à Toronto, il faudra s’en tenir à une poignée de coproductions, et à la présence de Matthias Schoenaerts à l’affiche de deux films, A Bigger Splash de Luca Guadagnino et The Danish Girl de Tom Hooper…

Retrouvez nos impressions en direct de la Mostra tout au long du festival.

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