Critique

Trance

Trance - Vincent Cassel © DR
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

THRILLER PSYCHOLOGIQUE | En construisant son film comme un labyrinthe mental hanté par le souvenir, flou, et arpenté par l’hypnose, le réalisateur de Trainspotting, 28 Days Later et autre Slumdog Millionaire semble vouloir surfer sur la nouvelle vague de ces trips casse-tête et malins, brouillant les frontières entre les différents niveaux de réalité, initiée par Inception et Source Code.

On pense aussi beaucoup au Abre los ojos d’Alejandro Amenabar, voire même à Eternal Sunshine of the Spotless Mind (le final aux allures de dilemme cornélien). Ludique, pas dénué de bonnes idées, le film, loin de la transe promise au générique, s’égare pourtant bien vite dans les méandres de son récit gigogne, qui embarque un voleur passionné d’art mais frappé d’amnésie (James McAvoy) dans un écheveau d’improbables rebondissements criminels impliquant un chef de gang peu amène et une mystérieuse hypnothérapeute… En cinéaste roublard sûr de ses effets, Boyle tend sans vergogne vers une virtuosité de tous les instants, emballant ses coups de bluff dans un style chic -Rosario Dawson est épilée de près…- et choc -Vincent Cassel a un très joli cerveau…- à l’emphase auto-satisfaite. Résultat: une fable tarabiscotée sur l’avidité et la manipulation -comme Shallow Grave (1995) l’était déjà en son temps, mais en moins tape-à-l’oeil- ployant sous un déluge d’effets de manche en toc, de twists artificiels et de vains faux-semblants.

Thriller psychologique de Danny Boyle. Avec James McAvoy, Rosario Dawson, Vincent Cassel. 1h41. Sortie: 24/07.

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