Critique

Thérèse Desqueyroux

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Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

DRAME | Pour ce qui restera comme son dernier film, le regretté Claude Miller se pique, 50 ans après Georges Franju, d’une nouvelle adaptation de Thérèse Desqueyroux.

Drame de Claude Miller. Avec Audrey Tautou, Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier. 1h50. Sortie: 21/11. **

DRAME | Pour ce qui restera comme son dernier film, le regretté Claude Miller se pique, 50 ans après Georges Franju, d’une nouvelle adaptation de Thérèse Desqueyroux. Avec ce portrait, mesuré, de femme rétive aux conventions de la bourgeoisie provinciale, le réalisateur de Garde à vue peine hélas à transcender le propos, percutant même si sans doute quelque peu daté, du roman de Mauriac. Une certaine ambiguïté morale pointe pourtant sous le vernis lissé d’un film d’époque structuré autour d’une double opposition stimulante -raison versus passion, tradition versus modernité- avant de se diluer dans les enluminures d’une forme somme toute très classique, pour ne pas dire académique. Inscrit dans les superbes paysages des Landes et porté par un vrai sens de l’image (d’Epinal), son Thérèse Desqueyroux dénote ainsi un savoir-faire appréciable mais au service d’un drame théâtralisant très amidonné, pas loin de s’inscrire dans une certaine tradition de la qualité telle que fustigée en leur temps par les jeunes critiques des Cahiers.

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