Spider-Man: Homecoming : pourquoi Marvel relance encore une fois la saga

© Spider-Man: Homecoming

Spider-Man: Homecoming est le 6ème film des aventures de l’homme araignée en 15 ans. Après Tobey Maguire et Andrew Garfield, c’est au tour de Tom Holland de se glisser dans le costume en lycra moulant. Mais comment expliquer ce besoin de rebooter sans cesse la saga ?

La première chose à bien comprendre lorsqu’on évoque les adaptations de Spiderman au cinéma est le problème de droits qui accable la franchise depuis 20 ans. Dans les années 90, Marvel, la maison d’édition qui publie les aventures de Peter Parker, était au bord de la banqueroute. Pour éviter de mettre la clé sous la porte, il a fallu vendre les droits d’adaptation sur grand écran de certains personnages aux studios cinéma. C’est ainsi que Les X-Men et les 4 Fantastiques ont été rachetés par la 20th Century Fox, qu’Hulk a été vendu à Universal et que Spiderman est tombé dans l’escarcelle de Sony. Pour garder ses droits, Sony doit simplement continuer à produire des films sur le tisseur.

Après la production d’une première trilogie, réalisée par Sam Raimi avec Tobey Maguire, les studios se penchent sur une suite avec toujours aux commandes l’homme derrière Evil Dead. Après deux ans de pré-production, les différentes parties ne s’entendent pas sur un scénario. Raimi claque alors la porte du studio, emportant avec lui le casting original. Voilà Sony obligé de produire un reboot et vite avant que les droits ne retournent à la maison mère.

C’est en 2012 que sort The Amazing Spiderman, avec Andrew Garfield dans le rôle-titre, quatre ans à peine après le troisième épisode de la précédente équipe. C’est probablement encore un peu tôt pour le public qui ne se déplacera pas autant en masse que pour les anciens épisodes. 2012 est aussi l’année où Marvel, entre temps sauvée de la faillite, réunit les Avengers à l’écran, prouvant les bienfaits financiers d’un univers étendu de super-héros.

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Voulant surfer sur la vague, Sony se penche sur un univers étendu avec au centre le Spiderman de Garfield. Sont prévus : un film sur Venom, un Alien rival de l’araignée, un sur les Sinister 6, l’alliance de ses plus grands ennemis, et un film sur les héroïnes de cet univers (Spiderwoman, la Chatte Noire…) en plus de boucler la trilogie dédiée au héros rouge et bleu. Cet excès d’ambition est peut-être ce qui a miné The Amazing Spiderman 2. Le scénario, censé introduire toutes ces suites tout en racontant une histoire propre, est trop confus et ne convainc pas le public. Cette deuxième entrée dans la saga fera encore moins bien que son prédécesseur au box-office.

Par contre, les jouets et autres produits dérivé ne se sont jamais aussi bien vendus. En 2014, l’homme araignée a vendu pour 1,3 milliard de dollars de produit dérivés. Cet argent pourrait être une bouée de sauvetage pour Sony, sauf que c’est Marvel qui possède les droits de ces ventes. De ce pactole, Sony ne touche pas un centime. Le studio de la PlayStation commence à comprendre qu’il ne fait que produire des publicités extrêmement chères pour que Marvel ramasse le butin.

Après qu’Andrew Garfield ait publiquement exprimé son mécontentement concernant le dernier film, on est désormais convaincu chez Sony qu’il faut relancer une nouvelle fois la saga. Cette fois, plus question de reproduire les erreurs du passé, le studio s’associe avec Marvel afin de faire rentrer Spiderman dans l’univers des Avengers. Une aubaine pour le studio Disney qui peut désormais faire figurer Peter Parker aux côtés de Tony Stark et autres Captain America. Une opportunité à ne pas manquer pour Sony qui voit ainsi les risques financiers pris en partie en charge par Marvel et qui va pouvoir enfin toucher sa part du gâteau de la plus lucrative des franchises à ce jour. L’univers Marvel au cinéma a en effet rapporté plus de 12 milliards dans le monde rien qu’avec les tickets cinémas. Alors que Spiderman n’en a rapporté que quatre.

Avec cette manne financière, Sony aura à l’avenir le pouvoir de se lancer dans ses propres projets. Un film Venomest d’ores et déjà annoncé avec Tom Hardy dans le rôle-titre. Mais comme chacun le sait, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.

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Adrien Renkin

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