Ramdam, un festival qui fait du bruit

Wild Tales de Damian Szifron © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

L’air de rien, Ramdam, le festival du film qui dérange, est occupé à s’installer durablement dans le paysage cinématographique. 2015 consacre ainsi la cinquième édition de la manifestation tournaisienne, toujours bien décidée à « secouer », comme en témoigne une programmation pas piquée des hannetons.

Fictions, documentaires et rétrospectives constituent les piliers d’un festival où l’on a pu découvrir, au fil des ans, Incendies de Denis Villeneuve, Margin Call de J.C. Chandor, L’Ivresse de l’argent de Im Sang-soo ou encore The Act of Killing de Joshua Oppenheimer. Le millésime 2015 ne s’annonce pas moins prometteur avec, entre autres, Wild Tales de Damian Szifron (lire aussi le Focus du 16 janvier), l’une des sensations du dernier festival de Cannes, l’intriguant Blind du Norvégien Eskil Vogt, Whiplash, de Damien Chazelle, primé lors du dernier festival de Deauville, mais aussi The Voices, le nouveau film de Marjane Satrapi, annoncé comme un ovni cinématographique (à ne pas confondre, du moins l’espère-t-on, au grand n’importe quoi présidant à son précédent La bande des Jotas), ou encore Timbuktu d’Abderrahmane Sissako, récent Grand Prix de l’UCC, présenté lors d’une séance coup de coeur. S’y ajoutent une sélection de films venus des antipodes, au rang desquels The Dark Horse, du Néo-Zélandais James Napier Robertson, en ouverture, et 52 Tuesdays de l’Australienne Sophie Hyde, ainsi que, côté documentaires, des titres comme L’urgence de ralentir, de Philippe Borrel, ou Les insoumises, d’Eric Gueret, sur les violences faites aux femmes de par le monde.

Ramdam de l’année pour Deux jours, une nuit, les frères Dardenne comptent parmi les invités d’une édition qui accueillera également Yves Boisset, venu présenter Le Juge Fayard dit « le shériff » (1977), avec Patrick Dewaere dans le rôle-titre, mais aussi Le Pantalon, téléfilm distribuant un comédien du cru, Jean-Paul Comart. A noter, encore, les reprises exceptionnelles de Funny Games, de Michael Haneke, They Shoot Horses, Don’t They, de Sidney Pollack, ou encore Peau d’âne, de Jacques Demy, manière fort opportune de rappeler que « déranger » peut s’entendre de diverses manières…

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