Ce 14 janvier, lors du conseil d’administration, Pierre Lescure, l’ex-monsieur Canal+, a été être intronisé au poste de Président du Festival de Cannes. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie?
Président emblématique du Festival de Cannes depuis 2001, Gilles Jacob tire sa révérence. Il laisse sa place à Pierre Lescure à partir de 2015. Mais à quoi ça sert, un président de Festival de Cannes?
Une fonction de représentation
Reconnu d’utilité publique depuis 1972, le Festival international du Film de Cannes est une Association loi de 1901. Son président le représente. C’est la raison pour laquelle son rôle se résume souvent dans l’inconscient collectif à accueillir les personnalités en haut des marches du palais. Mais il est aussi investi du pouvoir de le personnifier dans tous les actes de la vie civile et donc de passer les contrats au nom de l’association, même s’il ne prend aucune décision seul. Il est garant de la « ligne éditoriale et s’occupe des relations avec les partenaires privés et les institutions publiques. » Il est nommé par le Ministère de la culture et de la communication.
Sélectionne-t-il les films en compétition?
Non, aujourd’hui cette charge est laissée au délégué général. Ce dernier est Thierry Frémaux. Il endosse les responsabilités administratives, financières et comptables. Il décide aussi et surtout du contenu artistique du Festival et supervise les tâches.
Pierre Lescure a-t-il le profil?
Élu ce 14 janvier, il semble en effet accumuler les qualités requises pour tenir ce rôle. En tant qu’ex-PDG du groupe Canal+ -omniprésent dans le cinéma- et ancien dirigeant des Studios Universal, il a toutes les connaissances, le poids et l’entregent nécessaires à attirer sur les tapis rouge les plus grandes stars que compte la planète ciné; un détail indispensable au rayonnement et à la couverture médiatique de l’événement dans le monde. Enfin, en tant que soutien de François Hollande en 2012 et missionné sur l’outil numérique par la Ministre de la culture, Aurélie Fillipetti, il bénéficie d’un appui politique incontestable.
Iris Mazzacurati (LEXPRESS.fr)
