Potiche, mais pas cruche

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Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu, un casting de choix pour la dernière réalisation de François Ozon. Un « Potiche » qu’on ne peut qu’apprécier parce que, planté dans la province française des années septante, il n’en demeure pas moins incroyablement contemporain.

Adapté d’une pièce de boulevard de Barillet et Grécy, Potiche voit François Ozon renouer avec la veine de 8 Femmes, épicée d’un zeste d’acidité à la sitcom. Sur les pas d’une femme de l’ombre (Catherine Deneuve, impériale), amenée à remplacer son réactionnaire de mari (Fabrice Luchini, irrésistible) à la tête de l’entreprise familiale de parapluies, le réalisateur signe le portrait d’une émancipation aux conséquences diverses, en même temps qu’une satire politique jubilatoire.

S’il est ancré dans la province française des années 70, et qu’il ajoute à des décors millésimés une bande son garantie pur kitsch, de Michèle Torr à Il était une fois, le film invite à une lecture contemporaine, en effet: il y a du Royal-Sarkozy chez ce couple qui se déchire, clin d’oeil asséné avec le sourire et une verve ironique rarement prise en défaut. Soit un modèle de comédie, convoquant encore joliment le souvenir de Jacques Demy, et réussissant par ailleurs à émouvoir, la réunion du couple Deneuve-Depardieu (imparable en député communiste) emmenant ce film en de mémorables terrains.

Potiche, de François Ozon, avec Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu. 1h43.

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J.F. PL.

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