Paul Thomas Anderson en 6 films

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Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

De Hard Eight en 1996 à There Will Be Blood il y a un peu plus de cinq ans, le réalisateur de The Master a su déposer une griffe n’appartenant qu’à lui, les entreprises diverses de ses protagonistes débouchant sur une photographie pénétrante des Etats-Unis.

Hard Eight (1996)

Pour son premier long métrage, Paul Thomas Anderson s’attèle à l’histoire d’un joueur professionnel doublé d’un bon samaritain -le genre à prendre un déshérité sous son aile pour l’initier aux charmes de Las Vegas avant que, immanquablement, le scénario ne parte en vrille. Soit un thriller en décalage subtil, traitant à la fois de la filiation et du pardon, deux des thèmes récurrents du cinéaste, et une introduction à sa famille d’acteurs, Philip Baker Hall, John C. Reilly et Philip Seymour Hoffman.

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Boogie Nights (1997)

De 1977 à 1983, le destin de Eddie Adams (Mark Wahlberg), jeune naïf de la vallée de San Fernando, présentant des arguments qui en font bientôt une star du X sous le pseudo de Dick Diggler. La reconstitution d’une époque et d’un milieu, disco, sexe, paillettes et coke inclus, est hallucinante; s’y greffe une réflexion sur le miroir aux alouettes de la célébrité et du rêve américain, en plus d’une parabole sur le monde du cinéma, habitée par les Burt Reynolds, Julianne Moore et autre Heather Graham. Funky.

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Magnolia (1999)

A l’instar d’un Robert Altman, Anderson se lance dans un récit polyphonique, faisant s’entrechoquer, sous l’incidence du hasard, les destins d’une série de personnages évoluant sous les cieux californiens. Ex-petit génie des plateaux de télévision, gourou du sexe, flic complexé, producteur revenu de tout et plus loin encore, jeune femme désespérant de la vie… Le microcosme ici rassemblé ouvre sur le monde. Et le réalisateur d’explorer la face intime de l’humain au gré de ce récit-mosaïque qui le voit revisiter les thèmes du pardon et de la réinvention de soi. Une oeuvre dense et virtuose, riche en morceaux de bravoure (l’apocalypse de batraciens) et en moments lumineux (Wise Up de Aimee Mann faisant le lien entre les différents protagonistes), et portée par des acteurs magistraux -Julianne Moore, William H. Macy ou encore Tom Cruise, dans ce qui reste peut-être son meilleur rôle. Au plus près (des accidents) de la vie, le premier chef-d’oeuvre de son auteur, récompensé d’un Ours d’or incontestable à la Berlinale 2000.

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Punch-Drunk Love (2002)

Négociant en déboucheurs (sic), Barry Egan (Adam Sandler, épatant) semble surtout occupé à passer à côté de sa vie -le genre à acheter du pudding afin d’accumuler des points-épargnes pour des voyages qu’il ne fera jamais. Moment où le destin (incarné par l’une de ses sept soeurs) met sur sa route l’avenante Lena Leonard (Emily Watson)… Anderson s’aventure sur le terrain de la comédie romantique, qu’il accommode à sa façon, signant un film bleu, atypique et décalé. Imparable.

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There Will Be Blood (2007)

Au tournant du XXe siècle, la confron-tation, en Califor-nie, entre Daniel Plainview (Daniel Day-Lewis), un prospecteur à l’af- fût de nouveaux gisements de pétrole, et Eli Sunday (Paul Dano), jeune prêcheur aux méthodes peu orthodoxes. Soit une parabole puissante sur la construction de l’Amérique et les liens entre foi et industrie, culminant dans un final survolté et proprement affolant. Un nouveau chef-d’oeuvre, hanté par ses deux acteurs, la musique de Jonny Greenwood et la folie.

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The Master (2013)

Inscrivant son sixième long métrage dans l’Amérique des fifties, Paul Thomas Anderson y explore la relation se nouant entre un gourou charismatique et un ex-marine meurtri par les blessures de la guerre. Un film magistral, transcendé par Philip Seymour Hoffman et Joaquin Phoenix.

La critique du film

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