Mostra de Venise, le film du jour (8): 11 Minutes, de Jerzy Skolimowski

Wojciech Mecwaldowski, Paulina Chapko et Jerzy Skolimowski. © EPA/Andrea Merola
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Le temps semble ne pas avoir de prise sur Jerzy Skolimowski qui, à 77 ans bien sonnés, signe avec 11 Minutes un film ne rendant guère en urgence à son précédent Essential Killing.

Le cinéaste polonais y entrecroise les histoires de divers individus évoluant dans la Varsovie d’aujourd’hui. Il y a là un mari jaloux, sa femme actrice passant un casting pour un réalisateur libidineux, un laveur de carreaux retrouvant sa compagne dans les hauteurs d’un gratte-ciel, un livreur de drogue, un peintre du dimanche, une jeune fille paumée, un ex-taulard reconverti vendeur de hot-dog, des nonnes, des infirmiers, et l’on en passe, dont le destin va converger le temps de ces 11 minutes où tout peut basculer.

Le concept posé à l’aide d’images de sources diverses – caméras de surveillance, téléphone portable, Skype -, Skolimowski se joue du temps et de la chronologie en un montage speedé de leurs différentes histoires. Manière de livrer, dans un vacarme assourdissant, le portrait tourbillonnant de la société polonaise. Et quelque chose comme une vision du chaos, en une métaphore criante de l’état du monde. Saisissant.

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