Mostra de Venise: le film du jour (3)

Les caves de Im Keller, boites à souvenirs, boites à secrets. © Im Keller
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Im Keller, d’Ulrich Seidl.

Découvert au début des années 2000 avec le saisissant Hundstage, Ulrich Seidl n’en finit plus de porter, depuis, un regard acide sur le monde en général et l’Autriche en particulier. Venant après sa trilogie du Paradis, Im Keller, présenté hors-compétition au troisième jour de cette Mostra, le voit renouer avec le format documentaire qu’il affectionnait à ses débuts.

Pour le coup, le réalisateur viennois s’invite dans les sous-sols d’un échantillon de ses concitoyens, comme pour mieux en dévoiler l’intimité. Couple figé dans sa sinistrose, chasseur arborant chapeau tyrolien, mamy venant dorloter ses bébés/poupées rangés dans des boîtes à chaussures, ivrognes se répandant en délires xénophobes, innombrables amateurs d’armes à feu (…), il y a là comme une concentré d’une humanité triste à mourir, que Seidl assaisonne de diverses provocations – quelques fantaisies S/M hardcore par-ci, un nostalgique de Hitler ayant érigé une sorte de musée à sa gloire par-là. Si le film s’avère, sans surprise, dérangeant, c’est toutefois autant par la méthode suivie que par son contenu : sous le vernis documentaire apparaît ce qui ressemble à s’y méprendre à de l’exploitation, pour un résultat d’un intérêt, in fine, éminemment discutable…

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