Critique

Mission: Impossible – Ghost Protocol

THRILLER D’ESPIONNAGE | Le 4e et trépidant épisode de la saga Mission: Impossible confirme le haut niveau d’une série à grand spectacle faisant la nique aux films de James Bond.

Mission: Impossible – Ghost Protocol, thriller d’espionnage de Brad Bird. Avec Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg. 2 h 13. SORTIE: 14/12. ***

On ne peut s’empêcher de penser qu’aujourd’hui, quels que soient les efforts méritoires des producteurs de la saga 007 pour raviver ses couleurs, le meilleur du film d’espionnage à grand spectacle est à trouver du côté d’Ethan Hunt plus que de celui de James Bond… Une nouvelle preuve en est fournie par un 4e épisode de Mission: Impossible imparable de rythme, d’action, de suspense et -globalement- de plaisir cinématographique. Quand le récit commence, Ethan (Tom Cruise, bien sûr) est dans une prison russe, dont 2 agents du même organisme secret (Simon Pegg et Paula Patton) entendent bien l’extraire en beauté. Si le temps presse, c’est qu’un cinglé de première (Michael Niqvist) s’est emparé des codes nucléaires russes, et compte s’en servir pour déclencher une guerre atomique « purificatrice ». Pour l’arrêter dans sa sinistre entreprise, il faudra d’abord retrouver la voleuse des codes, tueuse à gages de profession (Léa Seydoux)…

Montagnes russes

Un prologue haletant, un générique explosif, lancent Mission: Impossible-Ghost Protocol à 200 à l’heure. Et même quand la vitesse se figera, que le temps sera comme suspendu (dans une double séquence en montage parallèle à la tension crispante), le « ride » qu’est le film de Brad Bird restera excitant, vertigineux, comme les meilleures montagnes… russes. On y verra exploser le Kremlin, et une tempête de sable aveugler Dubaï. On y vibrera aux rebondissements d’une course contre la montre habilement articulée par un scénario que le réalisateur emballe à merveille. Brad Bird s’était révélé dans l’animation, avec le miraculeux et très émouvant The Iron Giant, le délicieusement parodique The Incredibles, et le brillantissime Ratatouille. Le moins qu’on puisse écrire est que ses débuts dans un film à prises de vue réelles s’avèrent convaincants. Le spectacle qu’il nous livre plein tube manque certes d’un supplément d’âme et de mystère. Mais tel n’est pas l’objet d’une série comme celle des Mission: Impossible. De l’action, de l’action, encore et toujours de l’action. Tel est le mot d’ordre. Avec une jolie pointe d’humour (Simon Pegg s’en acquitte à lui seul), et une élégance qu’un Tom Cruise venant à maturité (il aura 50 ans à l’été prochain) promène de plus en plus naturellement.

Louis Danvers

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