Millenium: « Rien n’est plus convaincant que le bon exemple » (vidéo)

FocusVif.be Rédaction en ligne

« Encore plus que les autres années, nous avons mis l’accent sur des films documentaires qui présentent des exemples d’actions citoyennes qui incitent chacun à prendre son destin en mains », a souligné Zlatina Rousseva, directrice artistique du Millenium, en marge de l’ouverture de la 10e édition du festival qui a eu lieu mardi soir à Bozar.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Pour la première fois, un film en compétition internationale a fait l’ouverture du festival. The Poetess, de Stefanie Brockhaus et Andreas Woff, relate l’histoire d’Hissa Hilal, une Saoudienne qui a défrayé la chronique en 2010 en transformant un concours de poésie télévisé extrêmement populaire dans le monde arabe en plate-forme politique.

« C’est toujours un choix compliqué », explique Zlatina Rousseva. « Il faut un film qui colle aux valeurs et aux idées du festival, avec un message positif et mobilisateur. Qui dit aux citoyens ‘le monde vous appartient et vous pouvez le transformer’. Quand j’ai vu The Poetess, je me suis dit ‘c’est celui-là’, mais c’est difficile à expliquer. Parfois, on regarde 1.000 films avant de se décider. »

« Il n’y a rien de plus convainquant que le bon exemple », poursuit-elle. « De constater que si les autres peuvent faire quelque chose, je peux le faire aussi. »

L’actualité a toujours une influence sur les choix posés par la directrice du Millenium. « Un festival se doit d’être à l’écoute des questionnements des citoyens. Le documentaire a un rôle important à jouer, il donne une autre dimension à l’actualité. Il permet de revenir en profondeur sur une question qui disparaît rapidement des unes des médias. »

Cette dixième édition du festival est l’occasion pour Mme Rousseva de se replonger dans ses souvenirs. « Il y a neuf ans et demi, personne n’y croyait et nous avions très peu de moyens. On s’est jeté à l’eau et on l’a fait, avec beaucoup de volontaires. Pendant tout ce temps, notre principal objectif a été de réunir des énergies. Le manque de communication interpersonnelle lié aux nouvelles technologies me fait peur. Nous avons besoin de nous rassembler. Un festival, c’est un forum, un lieu d’échange, ce n’est pas uniquement un endroit pour voir des films. »

Certains moments sont gravés dans la mémoire de la directrice, comme la visite de Ban Ki-Moon en 2014. Le secrétaire général de l’ONU avait à l’époque déclaré que le festival en faisait « plus que ses discours et touchait beaucoup plus de gens, en révélant une réalité qu’il ne connaissait pas », s’amuse Mme Rousseva. « Il y a aussi eu le témoignage de Taslima Nasreen, une femme et auteur bangladaise incroyable qui est venue alors qu’elle faisait l’objet d’une fatwa, ou encore le groupe de réfugiés sierra-léonais qui avait enchanté la deuxième édition du festival. »

Pour la suite, la directrice artistique espère avant tout « tenir, car c’est beaucoup de travail ». « On reçoit de plus en plus de films, jusqu’à 1.300 cette année. J’espère que dans dix ans, le festival sera toujours aussi indépendant, fidèle à sa philosophie et à ses messages. Le plus important à nos yeux c’est le ‘pour’, le côté positif. Il vaut mieux planter un arbre que maudire la déforestation. Nous espérons aussi que la mobilisation des citoyens que le festival encourage à traduire en actes concrets sera toujours plus forte. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content