Magritte du Cinéma: Helena Noguerra, maîtresse de cérémonie

Délicieuse touche-à-tout, Helena Noguerra est la maîtresse de cérémonie de la toute première sauterie récompensant le cinéma belge francophone. Un joyeux mélange de surréalisme à la belge et de sensualité méditerranéenne pour une artiste barrée comme il faut. Propos glanés lors d’une table ronde qui ne se poussait pas du col.

Helena Noguerra
Helena Noguerra© K.D.

Ce samedi 5 février à 20h45 sur BE 1 (en clair)

Plus d’infos sur les Magritte du cinéma: www.lesmagritteducinema.com

Pourquoi les organisateurs des Magritte vous ont-ils choisie?

Je crois qu’ils ont aimé L’Arnacoeur (comédie romantique dans laquelle elle jouait une copine un brin nymphomane de Vanessa Paradis) et qu’ils se sont dit « Tiens, voilà une belle pépette qui sait faire rire! »

Qui est votre modèle en matière de maîtres de cérémonie?

Il y en a tellement qui sont immenses et dont le travail m’impressionne… J’ai abandonné l’idée de me mesurer à eux. Je vais essayer d’inventer un truc qui me ressemble.

Vous appréhendez cette soirée?

Ha ouais! Je ne sais pas comment j’ose faire ça, tout me fait peur -le trac, les gens… A part peut-être me prendre les pieds dans ma robe, ce que j’espère, finalement! En fait, si ça ce trouve, je ne viendrai pas samedi (rires)!

Vous vous y connaissez en cinéma belge?

En fait, je suis plus cinévore que cinéphile et le dernier film belge que j’ai dû voir date quand même, puisqu’il s’agissait de Rosetta. J’ai peu de chapelles, peu de familles. Je ne me pose pas la question de ma légitimité sur cette scène, je ne viens pas là en connaisseuse, pour donner un cours de cinéma. Evidemment, les gens peuvent se dire « Qu’est-ce qu’elle fout là, celle-la? » Et alors? Je ne suis spécialiste ni du cinéma ni d’autre chose, mais j’aime virevolter de ce côté-là.

Vous faites de la télé, des films, de la musique, vous réalisez des documentaires…

Oui, et il y a des matins où, en me réveillant, je ne sais pas ce que je dois faire. Mais j’aime bien être un électron libre parce que j’ai très peur de mourir. Je suis née comme ça, ça me poursuit à chaque minute, chaque seconde. Faire tout ce que je fais, ça me permet de moins penser à la mort. C’est un moteur, il faut que j’engrenge un maximum d’expériences au plus vite.

Et parallèlement à tout ça, vous passez votre bac.

Oui, un DAEU, un Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires. Je ne peux pas dire que je comprends tout. Je ne retiens rien, d’ailleurs (rires)! Je suis bonne en français, ok en anglais et vraiment patate en histoire-géo… donc je vais rater ce diplôme puisqu’il faut avoir la moyenne partout. Mais ça m’amuse.

Vous êtes restée lontemps en attente avant que des réalisateurs vous fassent travailler…

Pendant 20 ans je rêvais de Rohmer, de Rivette, de Resnais, et ça n’arrivait jamais. Maintenant je suis contente de rencontrer des gens qui eux, me désirent. Je ne tourne pas avec Philippe Garrel mais je m’amuse bien avec Arnaud Mercadier (NdlR: réalisateur d’un téléfilm estampillé TF1, Au bas de l’échelle, dans lequel Helena Noguerra a joué)!

Vous qui habitez en France mais qui êtes toujours de nationalité belge, vous avez une solution pour la crise belge?

J’y travaille. Je me laisse pousser la barbe et je ne m’épile plus depuis très longtemps. Vous pouvez l’écrire, je suis quand même celle qui a dit sur grand écran qu’elle avait des fourmis dans la chatte!

Ça vous agace qu’on vous présente toujours comme la soeur de Lio?

Parfois. Ca m’énerve un peu quand c’est indiqué en début de chapeau d’un article. Mais ça arrive de moins en moins. Et puis, dans le Trivial Pursuit, il y a maintenant une question qui dit « Qui est la soeur de Lio? »

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Myriam Leroy

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