Critique

Made In Dagenham

COMÉDIE | Nigel Cole prolonge la tradition britannique de la comédie sociale avec un Made In Dagenham où s’illustre la pétulante Sally Hawkins.

La comédie sociale à la mode british nous offre une nouvelle occasion de partager un combat sur le mode certes confortable et nostalgique, mais aussi assurément plaisant, du rire le plus complice. Keith Richards, dans son autobiographie (Life, à ne pas manquer) parle de cette usine Ford de Dagenham dont il apercevait les cheminées depuis son quartier d’enfance. A la fin des années 60, des femmes s’y révoltèrent parce que leurs salaires n’égalaient pas ceux des hommes. Le film de Nigel Cole rappelle leurs revendications et leur grève, en mettant en relief le rôle d’une ouvrière incarnée par la pétulante Sally Hawkins (Be Happy de Mike Leigh). Il offre aussi des rôles mémorables au trop rare Bob Hoskins -en syndicaliste gagné à la cause féminine- et à Miranda Richardson dans le personnage d’une ministre qui jouera un rôle majeur dans le dénouement du conflit. Tout cela est léger, plein de bonne humeur, loin des représentations réalistes de la lutte des classes et de l’âpreté d’un Ken Loach, par exemple. Mais l’ardente anarchiste Emma Goldman ne disait-elle pas, voici longtemps déjà, à certains bolcheviks: « Si je ne peux pas danser, je ne veux pas prendre part à votre révolution? »

Made In Dagenham, comédie de Nigel Cole. Avec Sally Hawkins, Bob Hoskins, Rausamund Pike. 1h53, sortie 09/03. ***

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

L.D.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content