Luxembourg fait son cinéma

Don't Worry, He Won't Get Far on Foot © Scott Patrick Green
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Lancement ce vendredi de la huitième édition du Luxemboug City Film Festival.

Luxembourg fait son cinéma

Le logo du Luxembourg City Film Festival a fière allure. Une allure Art Deco, renvoyant à un âge d’or du cinéma hollywoodien qui fut aussi celui des grandes salles profilées façon paquebot. Mais le clin d’oeil aux années 30 précède une programmation des plus contemporaines! Pour sa huitième édition, l’événement luxembourgeois propose une sélection de grande qualité. Le jury présidé par Atom Egoyan, le remarquable réalisateur canadien de The Adjuster et d’Exotica, devra départager des films aussi attendus que l’iranien The Disappearance d’Ali Asgari (sur la résilience d’une jeunesse bridée par les règles strictes du régime théocratique), l’israélien Foxtrot (signé Samuel Maoz et centré sur des parents confrontés à la « disparition » de leur fils soldat), le polar de l’absurde hong-kongais Free and Easy et le western australien Sweet Country. Sans oublier le film de vengeance féministe indonésien Marlina, la tueuse en 4 actes et le premier long métrage -remarqué au Festival de Sundance- de la Suédoise Isabella Eklöf, Holiday. Et on retrouvera dans Gutland la jeune et prometteuse actrice luxembourgeoise Vicky Krieps, formidable face à Daniel Day-Lewis dans Phantom Thread.

Parmi les films présentés hors compétition, le plus attirant est logiquement le nouveau Gus Van Sant, Don’t Worry, He Won’t Get Far on Foot, avec Joaquin Phoenix et Jonah Hill. Le titre prenant son sens quand on sait que le film évoque la vie du dessinateur américain paraplégique John Callahan… Outre Atom Egoyan, bien sûr convié à y sacrifier, le vétéran du cinéma allemand engagé Volker Schlöndorff donnera lui aussi une masterclass, tout comme le talentueux compositeur français Bruno Coulais (les BO de Microcosmos, Le Peuple migrateur, Les Choristes). Une compétition réservée aux documentaires et des séances jeune public figurent encore au menu. Ainsi que quelques oeuvres présentées « Outside the Walls » (les lieux principaux du festival étant le complexe Kinepolis, le cinéma Utopia et la Cinémathèque), dont le remarquable documentaire sibérien de Clément Cogitore Braguino. La curiosité du Lux Film Fest étant un film… luxembourgeois, Schwaarze Mann, signé Fränz Hausemer et consacré au premier Noir à avoir porté la nationalité du pays.

Luxembourg City Film Festival, du 22/02 au 04/03. www.luxfilmfest.lu

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