Critique

[Le film de la semaine] Sangue del mio sangue, de Marco Bellocchio

Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

DRAME | Seuls Luis Bunuel et Manoel de Oliveira ont su tutoyer le blasphème d’aussi passionnante façon!

[Le film de la semaine] Sangue del mio sangue, de Marco Bellocchio

« Bobbio è il mondo!« , affirme le comte vampire, comme en une invitation à faire de la petite ville d’Emilie-Romagne un microcosme reflétant la société. Bobbio n’est peut-être pas le monde, mais Marco Bellocchio y est né. Et c’est là qu’il a tourné Sangue del Mio Sangue, un de ses films les plus particuliers. On y voit dans un premier temps un drame terrible se jouer dans un couvent-prison du XVIIe siècle, où le frère d’un jeune homme suicidé par amour vient demander qu’on lui donne la sépulture que l’Eglise lui refuse. L’action se prolonge ensuite par-delà les siècles, de nos jours, autour d’un vampire qui vit dans le couvent en ruines et dirige par ailleurs la ville avec d’autres notables puissants. Entre onirisme et cruauté, Bellocchio installe le mystère avec une remarquable maîtrise. Son esprit toujours rebelle lui fait épouser le regard des opprimés, des femmes singulièrement. Seuls Luis Bunuel et Manoel de Oliveira ont su tutoyer le blasphème d’aussi passionnante façon!

DE MARCO BELLOCCHIO. AVEC ROBERTO HERLITZKA, PIERGIORGIO BELLOCCHIO, LIDIYA LIBERMAN. 1H47. SORTIE: 07/12. ****

>> Lire également notre portrait de Marco Bellocchio.

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