Critique

[Le film de la semaine] Noces, de Stephan Streker

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

DRAME | Librement inspiré de l’affaire Sadia Sheikh, le nouveau film de Stephan Streker élève le fait divers au rang d’allégorie.

[Le film de la semaine] Noces, de Stephan Streker

Comme dans une tragédie grecque, le drame est annoncé, et même anticipé, plusieurs fois dans le récit, renforçant l’idée d’un fatum, d’un malheur inéluctable. Librement inspiré de l’affaire Sadia Sheikh, le nouveau film de Stephan Streker (Michael Blanco, Le Monde nous appartient) élève le fait divers au rang d’allégorie, questionnant les fondements moraux du vivre ensemble à travers le destin contrarié de Zahira, jeune Belgo-Pakistanaise désireuse d’échapper au mariage arrangé par les siens. Se réclamant de l’influence d’un Asghar Farhadi (Une séparation), le réalisateur belge trouve la juste distance et densifie le propos de son cinéma, au service des enjeux, majeurs, de son histoire. Soit le récit d’un enfermement, que la mise en scène traduit parfaitement en plans fixes sans contrechamp ou rapprochés sur les visages, quelques lumineux travellings en extérieur suggérant en contrepoint l’idée d’une liberté à portée de la main et qui pourtant finit toujours par se dérober. Une réussite.

DE STEPHAN STREKER. AVEC LINA EL ARABI, SÉBASTIEN HOUBANI, OLIVIER GOURMET. 1H38. SORTIE: 08/03. ***(*)

>> Lire également notre interview de Stephan Streker et notre portrait de son versant « foot ».

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content