Critique

Le film de la semaine: Diplomatie

Niels Arestrup et André Dussollier © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Volker Schlöndorff signe un film brillant, huis clos à deux voix confrontant logiques militaire et diplomatique autour de la destruction de Paris programmée par Hitler.

Une suite de l’hôtel Meurice, à Paris, dans la nuit du 24 au 25 août 1944. S’étant vu ordonner par Hitler de faire sauter la Ville Lumière, dont les ponts et les principaux monuments ont été minés, le général Dietrich von Choltitz s’apprête à s’exécuter, lorsqu’il reçoit la visite du consul suédois Raoul Nordling. Et ce dernier de déployer des trésors de finesse pour tenter d’infléchir la décision. Deux logiques, militaire et diplomatique, s’affrontent devant la caméra de Volker Schlöndorff dans ce huis clos adapté de la pièce éponyme de Cyril Gély. Le réalisateur du Tambour évite l’écueil du théâtre filmé par la grâce d’une mise en scène fluide et de respirations habiles; son film, d’une remarquable intelligence, est par ailleurs habité par deux acteurs au sommet de leur art, Niels Arestrup, dans le rôle de l’officier aux certitudes bientôt ébranlées, et André Dussollier, dans celui du négociateur habile, se montrant également impressionnants. Passionnante de bout en bout, la joute qui les oppose est un véritable régal.

  • DE VOLKER SCHLÖNDORFF. AVEC NIELS ARESTRUP, ANDRÉ DUSSOLLIER, JEAN-MARC ROULOT. 1H24. SORTIE: 12/03.
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