Critique

La Permission de minuit

DRAME | Delphine Gleize signe un film bouleversant et offre une prestation de choix à Vincent Lindon en médecin dévoué.

Rien n’est plus difficile, et même piégeant, que d’évoquer dans une fiction la maladie fatale, le mal qui conduit à une mort précoce. Et quand les victimes en sont des enfants, le risque est immense de rater son sujet, par excès de sécheresse ou – bien plus souvent- de sentimentalité. La réussite du film de Delphine Gleize n’en est que plus admirable! Celle que révéla l’étrange et singulier Carnages s’attache à un médecin dermatologue, responsable de plusieurs jeunes frappés d’une déficience génétique rare, qui les force à vivre à l’abri de la lumière du jour, et qui bien souvent abrège cruellement leur vie. Quand le praticien, qui suit Romain depuis des années, annonce son départ pour un poste important à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève, l’adolescent vivra la chose comme une trahison… Vincent Lindon est magnifique dans le rôle du docteur, Emmanuelle Devos très juste dans celui de son successeur. Et les jeunes interprètes qui les entourent ont une présence remarquable. Delphine Gleize ne masque rien du caractère âpre et par moment désespérant du récit, tout en faisant de son film un hymne sobrement bouleversant à la vie vécue le plus pleinement possible, en lançant des pieds de nez à la mort.

La Permission de minuit de Delphine Gleize. Avec Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Caroline Proust. 1 h 50, SORTIE: 16/03.

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L.D.

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