Critique

L’homme qui rit

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Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

CONTE FANTASTIQUE | Jean-Pierre Améris, l’auteur des Émotifs anonymes, adapte le roman de Victor Hugo et fable sur la différence qu’il emmène vers le conte fantastique, tout en lui conférant une résonnance on ne peut plus actuelle. Magique et assourdissant.

CONTE FANTASTIQUE DE JEAN-PIERRE AMÉRIS. AVEC MARC-ANDRÉ GRONDIN, GÉRARD DEPARDIEU, EMMANUELLE SEIGNER. 1H33. SORTIE: 26/12. ****

Tout commence dans le blizzard, lorsque Ursus (Gérard Depardieu), un bonimenteur, recueille deux orphelins égarés, Gwynplaine, un garçon dont le visage est barré par une cicatrice le figeant dans un rictus permanent, et Dea, la fillette aveugle qu’il avait arrachée à la mort. Les années passent, soudant le trio qui présente un spectacle forain dont L’homme qui rit devient la vedette, aimantant la foule et les regards, dont celui d’une séduisante duchesse (Emmanuelle Seigner) ouvrant sur un monde qu’il ne soupçonnait pas… Adaptant le roman de Victor Hugo (déjà porté à l’écran en son temps par Paul Leni), Jean-Pierre Améris l’emmène vers le conte fantastique stylisé, au croisement des univers de Tod Browning et de Tim Burton. Il signe, ce faisant, une envoûtante fable sur la différence, bercée de romantisme et trouvant dans le destin tragique de Gwynplaine -excellent Marc-André Grondin- une résonance actuelle: on n’est pas près d’oublier une tirade sur l’homme mutilé dont l’écho semble se faire, chaque jour, un peu plus assourdissant. Une franche réussite.

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