Jean Rochefort, le Grand Moustachu avec un talent fou

Jean Rochefort a notamment collaboré avec les Boloss des Belles Lettres, en racontant les histoires de classiques littéraires avec un langage jeune. © capture d'écran YouTube

Reconnaissable entre mille grâce à sa voix particulière et sa célèbre moustache, Jean Rochefort est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à l’âge de 87 ans. Retour en douze vidéos sur une carrière, qui compte plus de 150 films et autant de rôles mémorables.

L’acteur français, aux parents bretons, a marqué le cinéma de sa patte inimitable, avec des rôles toujours singuliers.

Dès 1962, il se fait remarquer en incarnant le personnage de La Taupe dans Cartouche de Philippe de Broca. A trente ans, il partage l’affiche avec Jean-Paul Belmondo notamment. C’est sur ce tournage que naît sa passion pour les chevaux et l’équitation. Plus tard, il possédera un haras et commentera plusieurs épreuves équestres, dont celles des Jeux olympiques d’Athènes en 2004.

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En 1964, il poursuit avec Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie. Il interprète le rôle de l’avocat François Desgrez, également dans deux suites : Angélique et le roy et Merveilleuse Angélique. Jean Rochefort a qualifié ces films de « avoine-foin » et simplement « alimentaires » pour « nourrir les chevaux et moi ». Il qualifie même les trois films de « rigolade » et de « honte terrible ». Pour beaucoup de spectateurs, ce rôle reste pourtant l’un des plus connus de sa carrière.

La décennie suivante lui permet de jouer dans de nombreuses comédies, devenues cultes, comme Le Grand Blond avec une chaussure noire ainsi que Le retour du Grand Blond d’Yves Robert, aux côtés de Pierre Richard. Il interprète alors le personnage du colonel Toulouse.

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Sa carrière prend véritablement un tournant en 1973, lorsqu’il joue dans L’horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier. Deux ans plus tard, le duo se reforme pour Que la fête commence, qui permet à Jean Rochefort d’obtenir le premier César du meilleur acteur dans un second rôle de l’histoire, à 46 ans.

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En 1976, il enchaîne avec Un éléphant ça trompe énormément, pour lequel il retrouve le réalisateur Yves Robert. Il tient le rôle principal de ce film qui le révèle pour de bon aux yeux du public. Il décrit par la suit ce personnage comme taillé sur mesure pour « le bourgeois type [qu’il représentait] aux yeux des Français ».

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En 1985, il s’engage dans un projet dingue : être le narrateur de Winnie L’Ourson, une série américaine de Disney Channel aux épisodes de 26 minutes, dans laquelle Tigrou, Porcinet ou encore Bourriquet sont incarnés par des acteurs en costumes. La série est diffusée sur la chaîne France 3 dans l’Hexagone. Le tout avec un résultat complètement décalé, qui reflète bien la personnalité particulière de Jean Rochefort.

Il revient au cinéma en 1987, pour le film Tandem, avec l’un de ses réalisateurs fétiches : Patrice Leconte. Dans cette comédie en forme de road-movie, il incarne un animateur radio, en duo avec Gérard Jugnot. L’un de ses rôles les plus marquants, qui lui vaut une nomination au César du meilleur acteur.

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Trois ans plus tard, il retrouve Leconte pour Le mari de la coiffeuse, pour lequel il est de nouveau nominé aux César. A propos du réalisateur, Jean Rochefort dira : « Tamdem, Le Mari de la coiffeuse, Ridicule et Les Grands Ducs ont été les plus grands rôles que Leconte m’ait offerts ».

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Consécration de sa carrière, il reçoit un César d’honneur en 1999. Puis, en 2000, il commence à tourner The Man who Killed Don Quixote devant la caméra de Terry Gilliam (Brazil), mais le film tourne à la catastrophe. Jean Rochefort, qui doit incarner le fameux personnage combattant des moulins à vent, souffre alors d’une double hernie discale, qui l’empêche à tout jamais de remonter à cheval. L’animal choisi pour incarner Rossinante, le fidèle destrier de Don Quichotte, est privé de nourriture pendant 40 jours, et décède quelques jours après le tournage. L’acteur sombre alors plusieurs fois dans la dépression. Un documentaire retraçant cette aventure chaotique, nommé Lost in la Mancha, est sorti en 2002.

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Tout en continuant sa carrière d’acteur, il est aperçu en 2011 aux César, aux côtés de Quentin Tarantino (Kill Bill). Une courte vidéo des deux hommes, légèrement imbibés d’alcool, circule alors sur Internet, prouvant que le célèbre acteur n’a rien perdu de son sens de l’humour.

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En 2014, le chanteur du groupe français Dionysos, Mathias Malzieu, invite Jean Rochefort à doubler le cinéaste Georges Méliès dans son long-métrage d’animation Jack et la mécanique du coeur. La voix particulière de l’acteur s’associe parfaitement avec le personnage, dessiné avec une longue moustache…

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En 2016, Jean Rochefort entame une série diffusée sur Internet, lancée par le collectif les Boloss des Belles Lettres. Jean Rochefort y décrit des classiques de la littérature avec un langage contemporain et décalé, avec la bonne humeur qui lui est propre. De Madame Bovary à Cyrano de Bergerac en passant par Les liaisons dangereuses, ces vidéos restent un beau dernier souvenir de cet acteur éclectique, énergique et toujours dans l’air du temps.

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Salammbô Marie

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