Hollywood se mord (de plus en plus) la queue

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Moins d’un tiers des personnages de films au sommet du box-office sont des femmes et moins de 6% des réalisateurs sont Noirs pour à peine plus de 2% d’Asiatiques, selon une étude publiée jeudi qui souligne le manque de diversité régnant à Hollywood.

Le cinéma d’Hollywood reste largement dominé par des hommes blancs, loin de la réalité de la société américaine, ont conclu des chercheurs de l’université de Southern California après avoir étudié 700 films à gros succès sortis entre 2007 et 2014.

Sur les plus de 30.000 personnages ayant un rôle parlant dans ces films, seuls 30,2% étaient des femmes, selon l’étude de 29 pages. « La norme à Hollywood est manifestement d’exclure les filles et les femmes de l’écran », écrivent les chercheurs.

Sur les 100 films qui ont eu le plus de succès en 2014, 17 ne comptaient aucun Noir parmi les rôles de non-figurant et plus de 40 ne comptaient aucun Asiatique.

Seuls 28% des personnages étaient des femmes, les trois quarts d’entre elles ayant visiblement moins de 40 ans. Quand elles parviennent à décrocher des rôles, les femmes jouent plus souvent que leurs homologues masculins des personnages prenant soin des autres ou étant « engagés dans une relation amoureuse », selon l’étude.

A peine 28 des 700 films examinés ont en outre étaient réalisés par des femmes. Et seules trois de ces cinéastes étaient Noires, pour une seule Asiatique. Sur les 100 plus gros succès de 2014, deux ont été réalisés par des femmes.

Hommes et femmes confondus, seulement 5,8% des réalisateurs étaient Noirs ou Afro-américains et à peine 2,4% Asiatiques.

« Sur la base de ces sept ans et 700 films, il est évident que l’on a encore besoin d’activisme et de revendications. Reformuler les demandes adressées aux scénaristes et aux décideurs pourrait être une façon d’avancer », écrivent les chercheurs.

L’étude, publiée en ligne sur le site de la faculté de communication et de journalisme Annenberg (www.annenberg.usc.edu), porte sur les 100 premiers films de chaque année entre 2007 et 2014 à l’exception de 2011, car « un autre chercheur a déjà étudié cette année », a expliqué à l’AFP l’une de ses auteurs, Katherine Pieper.

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