Critique

Snow White & the Huntsman (Blanche-Neige et le chasseur)

© DR

FANTASTIQUE | Une Blanche-Neige chasse l’autre sur les écrans: quelques mois à peine après le « Mirror Mirror » de Tarsem Singh, voilà que sort « Snow White & the Huntsman » de Rupert Sanders, Kristen Stewart succédant à Lilly Collins dans les habits dépoussiérés de la princesse.

Snowwhite & the Huntsman, de Rupert Sanders. Avec Charlize Theron, Kristen Stewart, Chris Hemsworth. Sortie: 13/06. *

C’est peu dire, en effet, que « l’enfant au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d’ébène » a sensiblement évolué depuis l’adaptation que fit Walt Disney en 1937 du conte des frères Grimm, en imposant au passage sa vision dans l’imaginaire de plusieurs générations de spectateurs. La Blanche-Neige de 2012 apparaît ainsi résolument décomplexée -à la mesure des marâtres qu’il va lui falloir défier, Julia Roberts et Charlize Theron occupant le premier plan de films où elles rivalisent à distance de vanité et de raffinements de cruauté. Singh fait de la princesse, dans le même élan, une adolescente cherchant sa place dans le monde, son Mirror Mirror y trouvant une résonance résolument moderne en même temps que singulièrement colorée -question de tropisme esthétique cette fois.

Sanders et son producteur Joe Roth (l’homme derrière le Alice in Wonderland de Tim Burton) ont, pour leur part, opté pour une lecture toute en noirceur de l’histoire, s’appuyant, pour le coup, sur une imagerie par endroits saisissante, et sur divers effets spéciaux tonitruants. Ce qu’il perd en substance, Snow White & the Huntsman le gagne ainsi en force de frappe. Le conte se voit en effet, pour l’essentiel, ravalé au rang de blockbuster de série, flanquant l’héroïne amazone de son comparse aux muscles rebondis (qui semblent tenir lieu d’expression à Chris Hemsworth, chasseur reconverti allié), et se bouclant sur une méga-baston programmée, crescendo insipide d’un film s’en tenant à une fort quelconque relecture de l’éternel combat du Bien et du Mal. Soit la matrice d’une méga-production hollywoodienne de base, pour une histoire qui dégage néanmoins sa morale: du conte au mécompte, il n’y a parfois qu’un pas…

J.F.PL.

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