Critique

L’Apollonide – Souvenirs de la maison close

DRAME | Dans L’Apollonide, Bertrand Bonello s’insinue dans une maison close, au tournant du XXè siècle. Tout en langueur, le film produit une résonance subtile.

Cinquième long métrage de Bertrand Bonello, L’Apollonide nous conduit dans une maison close parisienne à la veille du XXe siècle, théâtre d’un huis clos claustrophobique, où une époque jette ses derniers soupirs sur arrière-plan de drames feutrés. Convoquant une galerie de personnages, le réalisateur compose un tableau où le quotidien prosaïque s’enrichit de romanesque, où l’observation est happée vers l’imaginaire au gré d’une mise en scène inspirée -avec notamment un usage éclairant du split-screen-, à laquelle une partition soul apporte de séduisants contrepoints. On pénètre dans cette maison close comme dans un écrin de velours, pour être bientôt gagné par un sentiment de langueur et de trouble, cristallisé dans le visage de la femme qui rit. Un voyage fascinant, qui conduit le spectateur de L’Origine du monde de Courbet, à la fin d’un monde, comme en un écho diffus à notre temps.

J.F. PL.

L’APOLONNIDE – SOUVENIRS DE LA MAISON CLOSE, DRAME DE BERTRAND BONELLO. AVEC NOÉMIE LVOVSKY, HAFSIA HERZI, LOUIS-DO DE LENCQUESAING. 2 H 05. SORTIE: 21/09. ***

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