FIFF: Namur a les épaules…

Jeune femme, de Léonor Seraille. © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

On ne présente plus le FIFF, pour Festival International du Film Francophone de Namur, lequel, en une trentaine d’années d’existence, s’est imposé comme un incontournable du calendrier cinématographique belge, doublé d’un rendez-vous prisé des professionnels issus de toute la francophonie. Tendance que ne devrait pas démentir une 32e édition s’ouvrant ce 29 septembre et jouant, dans un même élan, la carte fête du cinéma et moteur de la création, rencontres et ateliers à l’appui.

Côté salles, le festival débutera en force avec Jeune femme, Caméra d’or lors du dernier festival de Cannes. Non content de faire l’ouverture, le film de Léonor Serraille concourt aussi fort logiquement dans la compétition dévolue aux premiers films. Il y côtoiera d’autres titres remarqués sur la Croisette, notamment Petit paysan d’Hubert Charuel et En attendant les hirondelles de l’Algérien Karim Moussaoui, la sélection comptant encore M, qui consacre le passage à la mise en scène de la comédienne Sara Forestier, ou Wallay, du réalisateur burkinabé Berni Goldblat. Douze longs métrages seront par ailleurs en lice pour le Bayard d’or, décerné par un jury présidé par Martin Provost (Séraphine, Sage femme), au rang desquels on compte quelques gros morceaux, comme le documentaire 12 jours de Raymond Depardon, Maryline de Guillaume Gallienne et Chien de Samuel Benchetrit, tous deux avec Vanessa Paradis, ou Ana, mon amour du Roumain Calin Peter Netzer. Relevons encore, dans un programme brassant large, les documentaires Le Vénérable W. de Barbet Schroeder, auquel l’actualité birmane confère une acuité tragique, et Lumière! L’aventure commence, de Thierry Frémaux, remontant aux origines du 7e art; Numéro Une, le nouveau film de Tonie Marshall; Tout nous sépare de Thierry Klifa, avec Nicolas Duvauchelle, acteur coup de coeur de cette édition; ou encore, en clôture, Diane a les épaules, premier long de Fabien Gorgeart, avec Fabrizio Rongione et Clotilde Hesme en mère-porteuse… Sans parler de nombreux films belges, francophones et flamands, d’un hommage à Thierry Zéno, des compétitions courts métrages, et, concession à l’air du temps, d’une section consacrée aux séries et webséries. Comme quoi Namur a les épaules, en effet…

Du 29/09 au 06/10. www.fiff.be

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