Festival du film de Gand, sans fausses notes

Au même titre que son homologue namurois, auquel il succède de quelques jours dans le calendrier, le festival de Gand est une institution dans le paysage cinématographique belge.

S’il met l’accent sur la musique de film -avec, cette année encore, les World Soundtrack Awards et une prestation de Cliff Martinez, mais encore un concert Rota/Fellini, et une projection accompagnée en live du Cirque de Chaplin-, le Film Fest Gent propose, traditionnellement, un vaste panorama de la production internationale. Le millésime 2014, 41e du nom, ne déroge pas à la règle, dont le programme ressemble à un best of de l’année écoulée. Ainsi, déjà, d’une compétition qui verra le jury présidé par l’écrivain américain Bret Easton Ellis apprécier quelques pépites cannoises (Still The Water de Naomi Kawase, Leviathan d’Andreï Zviaguintsev, Jauja de Lisandro Alonso), l’Ours d’Or berlinois (Black Coal, Thin Ice de Diao Yinan), les nouveaux films de François Ozon (Une nouvelle amie) ou Quentin Dupieux (Reality), mais encore trois productions belges, à savoir Waste Land de Pieter Van Hees, Violet de Bas Devos et Je suis à toi de David Lambert.

Avant-premières, Global Cinema, Artists on Film… La suite du programme n’est pas moins alléchante, où l’on relèvera, pêle-mêle, les présences de Birdman d’Alejandro Gonzalez Inarritu, du Pasolini de Ferrara, de la Bella Addormentata de Marco Bellocchio, de White Bird in a Blizzard de Gregg Araki ou du Mr. Turner de Mike Leigh. Et l’on en passe, comme une vaste sélection documentaire, avec notamment The Unknown Known d’Errol Morris, Mr. X de Tessa Louise-Salomé sur Leos Carax ou 20.000 Days on Earth, consacré par Iain Forsyth et Jane Pollard à Nick Cave. S’y ajoute un focus dévolu au cinéma français, avec entre autres le Retour à Ithaque de Laurent Cantet, Near Death Experience du duo Kervern/Delépine ou Tonnerre de Guillaume Brac. Sans oublier, last but not least, une exposition consacrée au maestro, Federico Fellini…