Don’s Plum, le film que Leonardo DiCaprio essaie de cacher

Leonardo DiCaprio © REUTERS/Mike Blake
Marise Ghyselings Journaliste

Vous pensiez avoir vu toute la filmographie de Leonardo DiCaprio ? C’était sans compter sur Don’s Plum, film indépendant de 1996 mais interdit aux Etats-Unis et au Canada par deux de ses acteurs, Leonardo DiCaprio et Tobey Maguire.

Retour en 1995. Leonardo DiCaprio n’est pas encore Jack Dawson ou le Loup de Wall Street mais il commence déjà à se faire connaître grâce à sa prestation d’un jeune handicapé mental dans Gilbert Grape, qui lui a valu sa première nomination aux Oscars. Il a également déjà joué dans Blessures secrètes aux côtés de Tobey Maguire avec qui il se liera d’amitié. Tous deux ont alors 20 ans quand ils acceptent de jouer dans le film à petit budget du réalisateur R.D. Robb.

Ce film, c’est Don’s Plum. Mis en scène en noir et blanc, le projet avait pour objet une bande d’ados, dont Kevin Connolly d’Entourage et Ethan Suplee de My Name is Earl, qui parlent de la vie autour d’un repas. Tourné en quelques jours en 1995 et quasi-totalement improvisé, Don’s Plum, prêt un peu moins d’un an plus tard, n’arrivera jamais sur les écrans américains.

En janvier dernier, l’un de ses producteurs, Dale Wheatley, l’a mis en ligne gratuitement sur son site internet mais il a rapidement été retiré à la demande de DiCaprio et Maguire.

Affiche du film Don's Plum
Affiche du film Don’s Plum© Polo Pictures Entertainment, Inc.

Des carrières florissantes en péril

Leonardo DiCaprio et Tobey Maguire étaient probablement ceux qui avaient le plus à perdre. Quand Don’s Plum arrivent sur le marché, entre 1996 et 1998, l’un vient de tourner Romeo+Juliette et vient d’être choisi pour incarner Jack dans Titanic et l’autre est en train de se faire un nom grâce à The Ice Storm et Pleasantville. Ils avaient réussi à trouver leur place dans le monde du cinéma : la star romantique par excellence et le gentil garçon sensible.

Et Don’s Plum allait dans le sens contraire. Il était donc primordial pour leurs agents de ne pas laisser leurs futures poules aux oeufs d’or compromettre la brillante carrière qui leur était promise.

Vingt années de censure

Vingt ans après, Dale Wheatley a accompagné la vidéo d’une lettre ouverte à Leonardo DiCaprio où il reprend une interview de l’acteur accordée à Detour Magazine en novembre 1996. « J’avais un ami qui a fait un court-métrage et m’a récemment calomnié. J’essayais de lui rendre service. Son nom est R.D. Robb. C’est scandaleux. Ce devait être un court-métrage et il a essayé d’en faire un long. J’ai travaillé une nuit dessus. » Deux ans après cette interview, les acteurs ont porté plainte pour « manipulation » justifiant qu’ils avaient signé pour un court-métrage transformé en long sans leur accord.

Mais la version de Dale Wheatley est bien différente. Il jure que Maguire était au courant du changement de format et qu’il a manipulé son ami Leo pour empêcher le film de voir le jour. « Si seulement tu avais pris le temps de réfléchir, tu aurais compris que Tobey Maguire t’utilisait pour ses propres dessins obscurs. » Des rebondissements dignes d’un Marvel.

Qui dit vrai ? Cette question n’aura probablement jamais de réponse puisque les intéressés ne s’adressent plus la parole depuis 1998.

Toujours invisible aux Etats-Unis et au Canada, Don’s Plum intrigue surtout les fans qui se demandent si ce film est aussi honteux que le laisse entendre cette censure. Certains, à l’image de The Guardian, ne comprennent pas pourquoi l’acteur s’obstine à l’interdire. « Don’s Plum montre à quel point DiCaprio est talentueux, à quel point son aisance devant une caméra est innée ».

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