Critique

[Critique ciné] Suburra, méchamment percutant

Suburra de Stefano Sollima © Emanuela Scarpa
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

FILM POLICIER | Le Suburra de Stefano Sollima traque la corruption du pouvoir sur le mode du cinéma de genre, percutant et stylé.

Ostie, c’est un peu Rome-sur-mer. La plage la plus proche de la capitale, un endroit populaire, mais aussi le cadre de magouilles politico-financières, autour de projets liés à un empire du jeu et sur fond de rivalité entre membres du « milieu », de corruption rampante où le pouvoir se dispute avec une violence inouïe. Le quartier de Suburra donne son titre au film de Stefano Sollima, et lui offre un cadre nocturne suant la pauvreté de beaucoup et l’ambition forcenée de certains, le sexe, la drogue, la peur et la mort. Eclaboussée jusqu’aux couloirs du Vatican, la société italienne s’y voit tendre un miroir terrifiant, dont le réalisateur fait sombrement briller les éclats les plus cruels. Le cinéma de genre et ses codes n’ont pas de secret pour celui qui réalisa la série télévisée Romanzo criminale. Adapté du livre dénonciateur de Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo, Suburra percute méchamment. Il joue la sensation plus que la réflexion. Mais le spectacle n’en est pas moins significatif.

De Stefano Sollima. Avec Pierfrancesco Favino, Elio Germano, Claudio Amendola. 2h15.

Dans le Focus du 11 décembre prochain, notre interview du réalisateur.

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