Critique

[Critique ciné] Les Indestructibles 2, divertissement intelligent pour tous

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

ANIMATION | Dans un contexte de saturation super-héroïque patente, Les Indestructibles restent fidèles à leur ligne rétro-futuriste minimaliste, ignorant la déferlante accumulative de type Marvel.

[Critique ciné] Les Indestructibles 2, divertissement intelligent pour tous

Si sa sortie intervient dans un contexte quelque peu chahuté pour Pixar -sa figure de proue John Lasseter, fauchée par la queue de tornade Weinstein, vient officiellement de quitter le navire-, la conception de ce nouvel épisode des Indestructibles n’a pas été non plus de tout repos. Confrontés au retard conséquent pris par la production de Toy Story 4, les studios d’Emeryville, se refusant à n’avoir rien à proposer sur les écrans à l’été 2018, ont en effet été contraints d’avancer d’une année (!) l’atterrissage de cette autre suite. Esthétiquement, l’exécution, rythmée, fringante, inventive, quasiment moelleuse, est pourtant sans faille. Dans un contexte de saturation super-héroïque patente, Les Indestructibles restent fidèles à leur ligne rétro-futuriste minimaliste, ignorant la déferlante accumulative de type Marvel sans pour autant faire l’impasse sur une multiplication un tantinet gadget de nouveaux justiciers ou accessoires, mais aussi de pouvoirs tous azimuts dans le chef d’un bébé gaffeur qui prend objectivement trop de place. Plus « éparpillé » que l’épisode original, modèle d’épure narrative mis sur orbite il y a déjà quatorze ans, ce deuxième volet des aventures de la famille Parr remplit son contrat de divertissement intelligent pour tous. En introduisant un vilain assez platement prévisible et en faisant l’impasse sur la récurrence de jaillissements-éclair qui font la différence -comme le petit voisin au tricycle ou la cape-talon d’Achille du film de 2004-, il n’apparaît ceci dit « que » comme un film Pixar de plus, avalisant le systématisme d’une logique de franchise qui s’opère désormais au détriment d’une vraie fulgurance créative.

De Brad Bird. Avec les voix de Craig T. Nelson, Holly Hunter, Samuel L. Jackson. 1h58. Sortie: 27/06. ***

>> Lire aussi notre interview de leur créateur, Brad Bird

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