Critique

[Critique ciné] Layla M., à mi-chemin entre le coeur et la raison

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

DRAME | Mijke de Jong s’attaque de front au sujet délicat de la radicalisation et du djihad.

[Critique ciné] Layla M., à mi-chemin entre le coeur et la raison

Réalisatrice batave travaillée par les grandes questions sociétales et une approche héritée du cinéma documentaire, Mijke de Jong (BlueBird, Tussenstand) s’attaque de front, avec son nouveau film, au sujet délicat de la radicalisation et du djihad à la suite de Layla, Amstellodamoise d’origine marocaine âgée de 18 ans confrontée au racisme et à l’injustice ordinaires alors que ses parents, adeptes d’une intégration sans bruit, font mine que tout va pour le mieux. Incompréhension et frustration légitime la conduisent bientôt sur le chemin d’un islam de plus en plus fondamentaliste. Et le portrait d’une femme en quête de sens et d’identité de se doubler insensiblement de celui d’une jeunesse déboussolée, déçue par les perspectives offertes par un Occident à la mixité de façade…

On le sait, les nobles intentions, en prise ici sur l’actualité la plus brûlante, ne font pas forcément le grand cinéma. Très linéaire, et assez démonstratif dans son propos, Layla M. oublie trop souvent de faire vivre et respirer ses personnages sous l’obsession thématique de ce qui s’apparente très vite à un film à thèse. Mais son réalisme revêche et ses interprètes impliqués finissent par lui donner une vraie résonance, à mi-chemin entre le coeur et la raison.

DE MIJKE DE JONG. AVEC NORA EL KOUSSOUR, ILIAS ADDAB, MOHAMMED AZZAY. 1H38. SORTIE: 23/11. ***

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content