Cannes: Maps to the Stars de David Cronenberg, mordant et affolant

Julianne Moore, David Cronenberg et Mia Wasikowska. © AFP
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Le film du jour (6). Avec Maps to the Stars, David Cronenberg pose sa caméra à Hollywood, pour y suivre les évolutions d’une galerie de protagonistes aux allures d’archétypes.

Helena Segrand (Julianne Moore), une comédienne courant après sa gloire passée, sinon celle de sa mère; Sanford Weiss (John Cusack), son coach et par ailleurs auteur à succès, ou encore Benjie (Evan Bird), star imbuvable de Bad Babysitter à tout juste 13 ans. Et puis, il y a ceux qui tentent de se frayer un chemin vers les étoiles, Agatha (Mia Wasikowska), assistante engagée par Helena à peine débarquée de Floride, ou encore Jerome (Robert Pattinson), le chauffeur de limousine avec qui elle se lie.

À leur suite, plus celle de quelques fantômes, le réalisateur canadien entreprend de disséquer le corps, malade et monstrueux, de l’usine à rêves. Et de livrer une peinture acide et tranchante d’une communauté incestueuse; composition relevée encore de quelques numéros d’anthologie – il faut voir, par exemple, Havana danser à l’annonce du drame vécu par une rivale, dont l’effet est de lui assurer le rôle qu’elle convoitait -, et d’une solide dose de cynisme.

Tout cela est mordant, affolant et tordu juste comme il faut, tout en étant magistralement (dés)incarné et brillamment mis en scène. Mais si l’on rit assurément beaucoup, on ne peut s’empêcher de trouver l’ensemble un peu facile, certainement s’agissant d’un réalisateur comme Cronenberg…

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