Cannes, le film du jour: Nebraska, de Alexander Payne

Alexander Payne © REUTERS
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Deux ans après le fédérateur The Descendants, Alexander Payne est de retour avec Nebraska, road-movie décliné dans un noir et blanc profond.

Au coeur du film, il y a Woody Grant, vieux bonhomme qui, persuadé d’avoir gagné 1 million de dollars à une loterie par correspondance, décide de quitter Billings, Montana, pour Lincoln, Nebraska, afin d’y collecter son gain. La police l’ayant cueilli au bord de l’Interstate alors qu’il envisageait de rallier sa destination à pied, David, l’un de ses fils, va décider de l’y emmener, aussi résigné qu’attentionné. Chemin faisant, le duo va devoir s’arrêter dans le bled d’origine de Woody, ce dernier renouant de manière inopinée avec son passé…

Improbable, l’équipée offre à Alexander Payne le cadre d’une incursion dans un arrière-pays américain durement frappé par la crise. Le réalisateur de Sideways procède suivant son habitude, signant un film sensible et chaleureux, une odyssée modeste mais touchant par sa justesse et l’humanité qui en émane – on songe à The Straigth Story, de David Lynch. Si l’on déplorera le petit côté formule semblant présider à l’entreprise, cette tranche d’Americana n’en est pas moins portée par un élan particulièrement généreux et par quelques acteurs mémorables, au rang desquels l’impeccable Bruce Dern. Et le spectateur de leur emboîter le pas, on the road again…

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